Daniel Mouty mise sur les régions

A l’occasion du salon de Lyon, le nouveau président des salons des Vignerons Indépendants a évoqué les défis qu’il entend relever.

Daniel Mouty © Vignerons IndépendantsLa fédération des Vignerons Indépendants vous a confié récemment la présidence des salons. Le poste est stratégique ! 

Daniel Mouty : J’ai succédé effectivement à Xavier de Volontat en avril dernier et je tiens tout d’abord à rendre hommage au travail qu’il a accompli ainsi qu’à celui de ses prédécesseurs. Rappelons nous ! Le premier salon qui s’est tenu à la fin des années 70 était à l’initiative d’une quinzaine de vignerons de l’Aude et de la Vallée du Rhône, dont Jean Peytavi. Afin de commercialiser leurs vins auprès du grand public, ils s’étaient réunis à l’hôtel brasserie Mollard, près de la gare Saint-Lazare. Il y a eu un long chemin parcouru depuis.

La tentation n’est elle pas grande de s’asseoir sur ses lauriers ?

DM : Aujourd’hui, force est de reconnaître que la “machine” est bien lancée. Cela étant, nous avons le devoir de maintenir la cohésion et la pérennité de l’activité. Il est impératif d’être vigilant sur l’évolution des comportements des nouvelles génération et les nouveaux modes de consommation. Rien n’est jamais acquis.

Quels sont les projets que vous souhaitez mettre en oeuvre ?

DM : Le concept des salons a fait ses preuves à Paris et dans les grandes capitales régionales où nous sommes présents. Pourquoi ne pas dupliquer ce concept dans des métropoles de 150.000 à 300.000 habitants avec 100 à 150 vignerons exposants provenant des différentes régions viticoles de France ? La question se pose avec le salon de Clermont-Ferrand qui propose des vins du Sud. Nous pourrions étendre l’offre dès 2016, à l’ensemble des vignobles français. De la même manière, avec l’espace Schengen, nous pourrions être présents dans des villes européennes en reproduisant ce type de salon…

Beaucoup de vignerons indépendants ont peu de temps pour développer leur clientèle "pro". N’avez-vous pas là un rôle plus important à jouer ?

C’est une réflexion permanente pour nous ! On a eu du talent et de la réussite avec le grand public, les choses sont plus délicates avec les professionnels, autant sur le territoire qu’à l’étranger. Quand nous allons par exemple à Londres et qu’il nous faut déplacer 300 à 400 professionnels anglais, c’est délicat pour ne pas dire compliqué. Il en va de même pour des manifestations comme Prowein où nous organisons des “ilôts” de vignerons indépendants.

Les médias dénoncent aujourd’hui de façon assez virulente les méfaits des pesticides. Cela fait il bouger les choses ?  

La prise de conscience est telle que je pressens une évolution rapide vers l’agriculture raisonnée (Haute Valeur Environnementale) et biologique. D’ici cinq ans, je pense que la moitié de nos adhérents auront une démarche de certification vers le label HVE ou le Bio. Cela me semble inéluctable et nous avons d’ailleurs entrepris cette démarche au sein de notre domaine.

 

Les Vignerons Indépendants en quelques chiffres 

32 fédérations départementales et 11 fédérations régionales

7 000 adhérents au niveau national

10 salons en France

 

35% des exploitations viticoles françaises

53% de la production du vin en France

51 % de la surface viticole française

57% des superficies de vins d’appellation

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