Normandie Publié le 17/10/2013 par Anne Dessen Partager

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Elixâne ou les bienfaits du lait d’ânesse

Une jeune entrepreneuse normande s’est lancée dans la fabrication de savons au lait d’ânesse, réputé pour ses vertus cosmétiques.

Julia Wygas a une passion, les ânes, et en particulier les siens. Elle les chouchoute avec tendresse pour en tirer le meilleur : un lait riche et onctueux qui sert de base à sa production de savons, et qui commence à faire parler de lui grâce à ses vertus pour la peau. Les Grecs anciens le considéraient déjà comme un remède efficace pour toutes sortes de maux. C’est dans la vallée de la Bresle que cette jeune entrepreneuse de 26 ans a choisi de s’installer avec son troupeau, et de créer son entreprise en 2009, sous le nom d’Elixâne.  

Des collègues de travail à ménager

Après un BTS en production animale, la jeune femme suit un stage de six mois dans un élevage d’ânes. « C’est là que j’ai appris la traite et la fabrication des savons”, confie-t-elle. Son troupeau compte actuellement treize bêtes - ânesses laitières, âne reproducteur et ânons de l’année - qui exigent toute son attention. Entre les traites, l’alimentation et l’éducation des petits, Julia investit beaucoup de son temps auprès de ceux qu’elle considère comme « de véritables collègues de travail ». Elle fait faire à ses ânesses un ânon tous les trois ans pour obtenir leur lait. Car une ânesse ne produit son lait qu’en présence de son petit, soit un litre à un litre et demi par jour, qui part immédiatement en fabrication.

Des ingrédients naturels de qualité

Le lait d’ânesse est connu pour être un des laits les plus riches en vitamines, acides gras, minéraux, et oligo-éléments. Sa composition est très proche du lait maternel. Particulièrement adapté aux peaux fatiguées et aux peaux à problèmes, c’est ce précieux lait frais que l’éleveuse incorpore à ses savons. Leur spécificité ? Ils sont fabriqués sans huile de palme, avec une base de savon coco colza. « En plus du lait, je surgraisse toutes ma gamme avec du beurre de karité bio », précise-t-elle. Une gamme qu’elle a choisi de travailler avec des matières premières et des colorants naturels comme les argiles, des noyaux d’abricot pilés, ou encore des feuilles de menthe. Avec au final un produit sans paraben, ni EDTA, ni conservateur.

Un avenir en bio

Le label bio, elle y pense : « Pour mon lait, je suis en attente d’une labellisation bio ». Mais ce ne sera pas possible pour les savons, car la base de savon bio qu’on lui a proposée contenait de l’huile de palme. Un compromis qu’elle a refusé. Julia pourra cependant afficher ce label sur la nouvelle gamme de cosmétiques, composée d’un lait lavant et d’un lait corporel, qu’elle lance cette année pour les fêtes.

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08 octobre 2013