Epinal perpétue son image

La Cité de l’Image rend hommage à une spécificité qui a fait la réputation de la ville depuis plus de deux siècles.

© Ville d'EpinalImage d’Epinal, rarement dans une expression française, une ville n’aura été si spontanément associée à un mot, forgeant l’identité de la cité comtoise. Plus de deux siècles après son apparition, son histoire se perpétue au sein de la Cité de l’Image, à Epinal. Dans ses murs se côtoient le musée qui vient de fêter ses dix ans, bâtiment moderne où sont dévoilées des magnifiques collections d’images anciennes, et l’imprimerie du XVIIIe siècle qui fait revivre les savoir-faire d’autrefois.

Un art populaire

L’imagerie est un art populaire qui a vu le jour au XVe siècle. A l’époque, les images s’adressaient aux paysans illettrés des campagnes à travers des sujets simples et colorés aux motifs le plus souvent religieux. Au fil des siècles, les images évoluent vers des thèmes à caractère plus politique ou social. Elles représentent des personnages hauts en couleurs ou des scènes historiques véhiculant des valeurs d’intégrité, de patriotisme ou d’optimisme.

Diffusé par les colporteurs

C’est à la fin du XVIIIe siècle que la petite fabrique de Jean-Charles Pellerin qui fabrique des jeux de cartes et imprime des estampes à Epinal, commence à faire parler d’elle. Après la Révolution, ce fervent supporter de l’Empire et de Napoléon est frappé d'un coup de génie. Comment mieux servir son Empereur qu’en le glorifiant. Généraux, cavaliers, chasseurs, grenadiers en uniforme ou batailles fameuses sont alors les thèmes de prédilection de ses reprographies, vendues à travers toute la France par les colporteurs. Du fait de leur spécificité, on les appelle alors « images d’Epinal ».

Mécanisation et expansionDécoration de pochoir © Imagerie d'Epinal

L’image d’Epinal était un vecteur de propagande non négligeable pour le gouvernement de l’époque. En remerciement, Jean-Charles Pellerin reçoit de l’Empereur le très convoité brevet d’imprimeur, qui va lui permettre de mécaniser son entreprise et d’entamer une longue période d’expansion économique. Ses héritiers assurent la relève. Les premières presses lithographiques arrivent en 1850, puis viennent les presses typographiques affinant la technique du pochoir, et enfin l’aquatype, qui permet d’accélérer de façon significative la production. Face à ce déploiement de force, les concurrents sont écartés et l’entreprise devient « la » référence française en matière d’image.

Un souffle nouveau

Mais la Première Guerre mondiale met un frein à son développement, et la Deuxième Guerre l’oblige à interrompre son activité. Après quelques brèves tentatives de redressement, l’Imagerie doit enfin sa renaissance à une poignée de jeunes repreneurs qui en 1984, décident de la recapitaliser. Soucieux de lui rendre son lustre d’antan, ils apportent des techniques d’impression modernes et favorisent les créations : l’édition d’images d’Epinal en rapport avec l’actualité, un atelier artisanal pour les visiteurs et enfin la création graphique d’images pour entreprises et institutions.

C’est à cette glorieuse histoire que la Cité de l’Image rend honneur, ainsi qu’aux générations d’ouvriers et d’entrepreneurs qui se sont succédé pour pérenniser cet art à travers les siècles.

© Imagerie d'Epinal

 

Infos pratiques

Cité de l’Image

42 quai de Dogneville

88000 Épinal

Tél. : 03 29 81 48 30

www.imagerie-epinal.com

TENTEZ VOTRE CHANCE
Parure Zebrano à gagner
“Boucles d'oreilles, collier et bracelet”
Une parure Zebrano (valeur de 81€)
Inscrivez-vous !
Tirage au sort le 31 mai 2014
Fermer la fenêtre