Fin de parcours pour les Atelières

L’atelier de lingerie-corseterie créé par les ouvrières de Lejaby met la clé sous la porte et dénonce l’absence de soutien des banques et de l’Etat.

© Les Atelières« Les banques sont plus fortes que la République ». C’est en ces termes que Muriel Pernin, présidente fondatrice des Atelières, résume le choix douloureux de la mise en liquidation de la coopérative créée il y a deux ans à Villeurbanne avec les trente ouvrières licenciées de Lejaby. La demande sera présentée au Tribunal de commerce de Lyon le 7 mars prochain.

Les banques mises en cause

La fondatrice des Atelières pointe clairement du doigt le refus de deux banques de consolider les financements prévus par le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, via les fonds de revitalisation. Muriel Pernin dénonce également le manque d’engagement de la Banque publique d’investissement qui appuie les activités innovantes sur le plan technique. « Les dispositifs d'innovation en partie portés par la Banque publique d'investissement sont centrés sur la robotisation. Dans notre pays, les personnes valent donc moins que les robots », déplore-t-elle.

Une filière sous pression

Au-delà des aspects financiers, Muriel Pernin estime que la désorganisation de la filière corsetière et textile n’a pas facilité les choses. Absence de matières premières en circuits courts, négociations difficiles sur les prix, marges énormes et diktat des circuits traditionnels de distribution. « Tous les jours, des consommateurs sont bernés par l’étiquette made in France qui est une norme a minima et le cache-sexe médiatique d’un pays qui a abandonné ses métiers », conclut-elle.

Mauvais point pour le Made in France

Il y a deux ans, l’initiative des Atelières avait suscité l’engouement, parvenant à rassembler 300 000 euros par le biais d’investisseurs privés et d’une souscription menée sur les réseaux sociaux. Les grandes marques françaises de lingerie s’étaient quant à elles réjouies de l’opportunité de pouvoir passer commande auprès d’un atelier de production haut de gamme français. Aujourd’hui, l’amertume étreint les trente ouvrières et leur présidente qui n’ont pas manqué de saluer l’engagement du préfet et du président de la région Rhône-Alpes dans leur combat.

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