L'île de Batz, une escale à vivre

Au large de Roscoff, dans le nord Finistère, l’île de Batz est l’occasion d’un sympathique retour aux sources.

© Mairie de l'île de BatzL'île de Batz est petite autant que charmante ! Attachée aux îles du Ponant, elle est accessible depuis le port de Roscoff, la traversée durant une quinzaine de minutes. Les Bretons l’appellent Enez Vaz, ce qui signifie « île basse », contrairement à Ouessant qui veut dire « île haute ».

A pied ou à vélo

Avec ses 3.5 km de long sur 1,5 km de large, il est difficile pour ne pas dire impossible de se perdre ! L'île se visite à pied ou à vélo, offrant au visiteur une quinzaine de kilomètres de côtes, bordées de plages de sables fins. Sa flore et sa faune sont riches, aidées en cela par le microclimat local. Les habitants, agriculteurs, pêcheurs ou encore commerçants, ont su préserver l’authenticité des lieux. Ils sont près de six cent à y vivre à l’année.

Des sites surprenants

A l’ouest, le site du Trou du Serpent offre un paysage sauvage qui donne lieu à un magnifique spectacle les jours de tempête. Monter en haut du phare permet de profiter de la vue sur le chenal et les côtes du continent. A l’est, les ruines de la Chapelle sainte Anne émergent des sables de la dune qui s’étend jusqu’au pied du jardin Georges Delaselle. Plantes d’Amérique, d’Australie, d’Afrique et d’Asie se côtoient dans cette surprenante oasis insulaire préservée par le Conservatoire du Littoral.

Pêche et agriculture

Le centre de l’île est dévolue à l’activité agricole. Une quinzaine d’exploitations s’étendent sur d’innombrables parcelles qui modèlent le paysage. Au point que l’île est souvent comparée à un vaste jardin potager. Au Sud, l'anse de Pors Kernoc sert de mouillage à la flottille de pêche où l’on dénombre une quinzaine de bateaux. Les lottes, raies, barbues, coquilles Saint-Jacques et autres pétoncles sont débarqués au port de Roscoff. Le dimanche, en saison, on peut se fournir sur le marché local…


Plus d’infos : www.iledebatz.com

 

La légende du Trou du Serpent

©  Mairie de l'île de BatzLa légende a fait d'un rocher de l'île le lieu où Saint-Pol a précipité dans les flots le dragon qui terrorisait les habitants. Moine venu évangéliser cette partie de la Bretagne, depuis le Pays de Galles, au VIème siècle, Paul Aurélien fut accueilli par le comte Withur avec bienveillance. Il lui demanda en échange de délivrer le pays d'un dragon qui dévorait femmes, hommes et bestiaux. Tous ceux qui, jusque là, avaient essayé de détruire le féroce animal, avaient péri dans leur entreprise.

Après une nuit de prières, il se fit accompagner d'un jeune guerrier des environs de Cléder dont il bénit l'épée et se rendit au repaire du monstre. Sur l'ordre du saint, le dragon parut en poussant d'horribles sifflements. Aussitôt, il le lia de son étole et le conduisit jusqu'à la pointe ouest de l'île. Là, il commanda au dragon de se précipiter dans la mer, dans l'endroit que l'on appelle depuis ''Toull ar Zarpant'', le Trou du Serpent. Depuis, les vagues, en se fracassant sur ce rocher, produisent toujours un bruit étrange. Withur quant à lui récompensa Paul Aurélien en lui donnant l'île entière.

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