La gâche vendéenne obtient l’IGP

La spécialité de brioche originaire de Vendée est désormais reconnue et protégée par le label européen d’Indication géographique protégée.

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En décernant l’Indication géographique protégée (IGP) à la gâche vendéenne fin 2013, l’Union européenne est venue enrichir une liste de plus de 1100 produits européens protégés, dont 200 produits français. Ce label est une belle reconnaissance pour la Vendée, qui dispose de nombreux produits déjà distingués, dont la célèbre brioche vendéenne tressée. C’est aujourd’hui sa cousine méconnue, la gâche, une spécialité de brioche, qui est mise à l’honneur.

 

Un produit traditionnel du terroir vendéen

L’origine de la gâche remonte au Moyen Âge. Ce pain enrichi ou gâteau maison était autrefois fabriqué dans les campagnes vendéennes. Pétrie le Vendredi saint, cuite le samedi, la gâche était dégustée le dimanche de Pâques au retour de la messe. D’où son nom de galette ou brioche pacaude. Également appelée alize vendéenne, fouace (en patois) ou gâche sablaise (aux Sables-d’Olonne), elle est devenue un met incontournable des fêtes de mariage, consommée à la fin du banquet sous le nom de « gâteau de la mariée ».

 

Des faux airs de brioche

Composée principalement de farine, d’œufs de sucre et de beurre, la gâche se différencie de la brioche vendéenne par l’adjonction de crème fraîche épaisse. Cet ingrédient, associé à une fermentation longue, donne une mie serrée et moelleuse, plus compacte et plus dense que la brioche, à la saveur lactée spécifique. Reconnaissable à sa forme ovale et son incision dans la longueur, elle est souvent aromatisée au rhum, même si certains boulangers lui préfèrent la vanille ou la fleur d’oranger.

 

Le cahier des charges précise qu’elle doit au minimum peser 300 grammes et être présentée de manière individuelle sous sachet et non tranchée. L’IGP définit son aire de fabrication en Vendée mais également sur toute la partie située au sud de la Loire pour les départements de la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire ainsi que sur la partie ouest des Deux-Sèvres et la partie nord de la Charente-Maritime.

 

La reconnaissance d’un savoir-faire

Il a fallu attendre sept ans entre l’instruction du dossier de la gâche et l’obtention de l’IGP. Un délai qui peut paraître long, mais qui s’avère relativement court au regard d’autres produits comme le jambon de Vendée, dont le dossier est en cours d’instruction depuis 1998.

 

En obtenant le précieux label, la gâche rejoint une liste de produits du terroir vendéen déjà protégés comme la mogette de Vendée, les volailles de Challans, le porc fermier et la brioche tressée. Et devient ainsi un nouvel ambassadeur gastronomique de la région, tout en contribuant à faire reconnaître la qualité des produits français en Europe.

 

 

L'IGP, qu'est-ce que c'est ?

© DRL’Indication géographique protégée est un signe européen de qualité créé en 1992. Il assure au consommateur que le produit tire une ou plusieurs de ses caractéristiques (souvent l’étape de la transformation) d’une aire géographique délimitée. Pour le producteur, l’IGP permet de protéger le nom du produit dans toute l'Union européenne.

 

Pour protéger et promouvoir ses produits, l'Europe dispose de deux autres logos : l'AOP (appellation d'origine protégée), équivalent de l’AOC française et la STG (spécialité traditionnelle garantie). Les moules de bouchot de la baie du Mont-Saint-Michel ont été le premier produit français à obtenir ce label en mai 2013

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