Centre-Val-de-Loire Publié le 13/06/2017 par Anne Dessen

Le village des boîtes aux lettres

Dans le Loiret, le village de Saint-Martin-d’Abbat s’est fait connaître grâce à ses boîtes aux lettres personnalisées. Une découverte insolite et drôle.

Au départ, l’idée semblait farfelue ! Personnaliser les boîtes aux lettres de tout un village jusqu’à en faire une attraction prisée des touristes, il fallait y penser. C’est pourtant grâce à cette initiative originale que le petit village de Saint-Martin-d’Abbat, situé entre Gien et Orléans, a réussi a se bâtir une jolie notoriété. Une curiosité unique en France, qui se visite comme une exposition à ciel ouvert.

Plus de 200 boîtes aux lettres

Le projet a pris forme sous l’impulsion d’un jeune retraité, Michel Lafeuille, venu s’installer dans la commune et qui lance l’idée en 1997. Il a proposé à chaque habitant de créer sa boîte aux lettres personnalisée, selon sa fantaisie, sa personnalité ou son activité professionnelle, en laissant libre cours à son imagination. Une fois passées la surprise et l’incrédulité, la population s'est prêtée volontiers à l’exercice. Une cinquantaine de boîtes a vu le jour dès la première année. Elles sont aujourd’hui près de 200 à orner les murs des habitations (aperçu ici), disséminées à travers tout le village. La créativité et la poésie sont au rendez-vous, avec de vraies trouvailles et surtout beaucoup d’humour. Ces créations postales s’inscrivent dans un courant d’art populaire, le « Letterbox Art », qui se pratique déjà dans d’autres pays.

Une identité pour la commune

Grâce à ces œuvres artisanales, Saint-Martin-d’Abbat a réussi au fil des ans à se doter d’une identité forte et d’une célébrité régionale. Le village fait désormais partie des curiosités touristiques du département, attirant les promeneurs intrigués par ces réalisations originales. Toujours sur le thème postal, la commune organise chaque été le FestiBal, le festival des boîtes aux lettres, ainsi qu’un grand concours en septembre pour désigner la plus belle boîte de l’année. C’est le facteur qui doit être content !