Les randonnées de Marie...

Début d’après-midi, à l’ombre d’un parasol... J’ai vidé le frigo, lacé soigneusement les grosses godasses, sorti la poubelle et marché vers la gare. Le soleil brille, tempéré par un agréable vent un peu frais. Je suis à la terrasse d'un bar de Quimper, et la serveuse vient de m’apporter un diabolo menthe...  

 

© Marie ToulhoatDans trois quart d’heure, je monte dans un train qui me mène à Brest, puis autocar jusqu’au Conquet, car l’objectif cette année, c’est Le Conquet Plougastel-Daoulas, au rythme de mes pas. Encore un petit format de randonnée, quatre jours pour environ 50 km. Je préfère prendre mon temps, ne pas faire de grosses étapes. En 2006, j’étais partie de Lilia, jusqu’au Conquet… Je continue la découverte. J’ai réservé une chambre d’hôtel pour ce soir ; vacances, j’oublie tout !

Lundi 22 septembre : direction Le Conquet...

Ouh là, le TER Quimper-Brest… Il y a pas mal de misère là dedans… Sur les banquettes derrière moi, un couple genre drogue-crasse-poux-bière (il se gratte tout le temps le crâne le mec, elle se gratte aussi). Les deux sirotent leur bière et elle bidouille avec son téléphone portable... Un peu plus loin est assis un type propre sur lui mais l’air un peu demeuré, qui descend à Châteaulin. A Landerneau, Mr et Mme crasse-poux descendent du train. Moi aussi ça me gratte du coup… Dix minutes encore avant Brest. Le train longe l’Elorn, rivière qui traverse Landerneau. Maintenant, j’aperçois les haubans du pont de Brest, nous avons passé la rivière en amont. Et voici Océanopolis, le port de commerce… Mesdames Messieurs vous arrivez en gare de Brest. Quimper-Brest en train, une première pour moi.

 

Le temps d’aller m’acheter un pain au chocolat, me voici dans le car quai n°7, destination Le Conquet pour 2 €.

Ramassage scolaire. Pas mal d’enfants, pré-ados et ados, tous sous infusion de musique, le smartphone à la main… Ils se racontent leur Facebook et leurs SMS, et font leurs petits commérages de collégiens…

Soirée touristique au Conquet donc… Tranquille Le Conquet., fin septembre, pas très animé le bourg… C’est un peu le bout du monde. Pourquoi venir au Conquet hors saison, à moins de vouloir aller à Ouessant… J’explore un peu. Quelques bâtisses de belles pierres, moyenâgeuses. Je serais curieuse de savoir comment on vivait ici, et de quoi, en ces temps reculés…

Repas de crêpes ce soir au Relais du Vieux Port, c’est là que je passe la nuit. Andouille fromage blé noir et confiture de myrtille chantilly blé noir, c’est mon menu standard. Je regarde les gens autour de moi, ce qu’ils mangent, comment ils sont ; j’attrape quelques bribes de conversations…

 

C’est ça l’avantage d’être seule au restaurant, c’est un peu comme regarder la télé, en mieux. On est dedans, en vrai, avec multi stéréo, bonnes odeurs…

Il y a six couples, trois petits groupes mixtes, deux tables de deux femmes et un homme seul, qui dort là aussi, en tenue de commercial (chemise blanche et veston).

Le serveur brun est pas mal, il me plaît bien… Et puis au fond là-bas, il y a un homme en bonne compagnie qui ressemble à Louis Bertignac.

Bon, allez, je suis légèrement saoule avec le quart de cidre, je vais marcher un peu sur le port…

Des dauphins bleus bondissent tout autour de la pièce, sur une frise en haut des murs, et moi, je m’étale dans un grand lit qui doit bien faire 2 mètres de large.

Vacances, j’oublie tout !

 

© Marie Toulhoat

Mardi 23 septembre

Douchée, changée… Belle journée…

Me voici installée au pavillon Guillaume, chez Fabrice. Chambre d’hôte. Tout comme j’aime… Une ancienne annexe d’un hôtel qu’il y avait là, restaurée par les soins de mon hôte, avec des matériaux bios. Grande et belle terrasse de bois brut au sud, simple, sobre. Brique rouges autour des fenêtres et de la porte, très lumineux. Des deux fenêtres de ma chambre, je vois la mer. Beau terrain, du gazon et quelques carrés de légumes (bios). Il y a eu un gros boulot sur la maison, elle était bien délabrée initialement… Quand je suis arrivée, Fabrice faisait de la maçonnerie sur le mur d’enceinte, en bleu de travail. Un mortier à la chaux.

Marche agréable depuis Le Conquet, pas trop de dénivelée, assez facile, beau soleil, avec un peu d’air frais.

 

Partie à 9h30 ce matin… Je passe la pointe St Mathieu, avec les ruines de l’abbaye et le phare. Il y a un peu de promeneurs par ci par là… Ça n’est qu’après que ça devient complètement tranquille. Je savoure vraiment ce grand calme et cette solitude en marchant. Pose pique-nique en milieu de journée sur un rocher plat environ 2 km avant le fort de Bertheaume. Pain complet, tomme de chèvre, rillettes de saumon, pomme, fruits secs. J’appelle mon hôte de ce soir, il me reste autour de 7 km à faire. Pour une pose bain de mer, il me conseille la plage Ste Anne après le Trez Hir ; pourquoi pas… Je me remets en route, arrive bientôt à la pointe de Créac’h Meur, puis au fort de Bertheaume. Le Trez Hir… Plage Ste Anne. Je me baigne, l’eau est fraîche, mais le bain ultra bon. Après la marche, ça fait du bien.

 

© Marie ToulhoatPorsmilin… 100 mètres plus haut sur la route, je repère Fabrice avec sa brouette de mortier à la chaux. Ah, Fabrice! Bronzé, les fermetures Éclair de son bleu de travail légèrement ouvertes sur un torse un peu velu… Il interrompt son travail pour me montrer ma chambre et me sert un thé… Du Roibos, il s’y connaît un peu en thé on dirait Fabrice! Il me fait découvrir la maison, le jardin, les carrés de légumes, on discute ; mais le mortier va durcir dans la brouette, il faut qu’il se remette au travail. Alors, je vais prendre ma douche…

 

Table d’hôte en tête à tête ce soir… Le cuisinier abandonne l’idée des tomates fourrées à l’œuf en feuilles de brick, car en discutant habitudes alimentaires, je lui ai dit que «je n’étais pas très œufs»… Je suis sûre que ça aurait été vraiment bon pourtant ! Mais il tient beaucoup à me faire apprécier son repas. C’est un menu végétarien ; ça tombe bien, c’est devenu ma religion depuis déjà quelques mois… Gaspacho de bourrache et tomate pour commencer ; la bourrache pousse devant la maison ; les feuilles servent à faire le gaspacho et Fabrice me demande d’aller cueillir une quarantaine de fleurs. Les fleurs, il les dispose sur des tartines de pain beurre. Oh, c’est très joli, ce bleu un peu rose, un peu violet, sur le jaune du beurre. Ça devrait en principe avoir un léger goût d'huître, mais ça m’échappe un peu… En tout cas, c’est plus poétique que du pain pâté. Après le gaspacho, c’est galettes de soja vert mixé avec divers autres ingrédients ; quinoa cuisiné comme un risotto (huile de pépins de raisins, miso dilué dans de l’eau, parmesan et un peu de beurre), salade verte, fleurs de capucines, sauce aigre-douce… En dessert, pana cota à la cardamome avec biscuit à l’amande.

 

Fabrice me raconte son séjour en Inde au mois de janvier, m’explique un peu les principes de la médecine ayurvédique… Il fait la vaisselle, j’essuie ; j’apprends qu’il a accompli ces dernières années un Ultra-Trail du Mont-Blanc (où même deux je crois bien), et la Diagonale des Fous sur l’île de la Réunion. C’est un grand sportif. Ensuite, on regarde un peu sur le net les choses qui me concernent, histoire de faire comprendre ce que je fais et d’où je viens. Nous sommes dans le coin salon, je regarde ses jambes, ses cuisses (il est en short), c’est du solide et c’est beau !

 

Comme on parle de nos habitudes, j’explique que habituellement, j’aime lire au lit, et ces temps ci, j’aime me coucher de bonne heure. Alors à 22 heures, Fabrice me «pousse» au lit, que je puisse bouquiner un peu; c’est comme ça qu’il dit, «je vais te pousser au lit alors»… Peut-être a-t-il besoin de rester un peu tranquille, tout seul, aussi… Mais voilà, une fois couchée, en effet, je lis, pas très concentrée ; mais après, rien ne va plus… Sa chambre est juste à côté, derrière la cloison. J’entends un peu de bruit en bas, comme s’il regardait un film sur l’ordinateur… Vers 23 heures, Il monte se coucher… Il a des yeux gentils, un chouette sourire, une belle peau bronzée, des cuisses musclées, quelques failles aussi… En plus de ma frustration (car vous aurez compris, seule sous la couette, je me sens frustrée), à cause du cidre, de la tisane, et de la bourrache, je fais de nombreux allers-retours aux toilettes. Je ne dors pas, l’heure tourne… Bon, allez, un peu de chimie…

 

© Marie Toulhoat

Mercredi 24 septembre

Petit déjeuner. Thé, pain frais avec 5 sortes de confitures, du miel, du caramel maison, un jus d’orange bio, une salade de fruit frais, une compote de pommes maison, des fruits secs de différentes sortes, des pruneaux. il a essayé de s’adapter à mes habitudes de petit déjeuner (dans l’ordre : verre d’eau tiède, ½ litre de thé avec 2 tartines, cuillerée de miel, 8 amandes, 2 noix de cajou, 2 noix du Brésil, 2 abricots secs, un pruneau, un petit pot de compote). Cet homme là aime recevoir, faire plaisir… Et il a une belle collection de vaisselle Ikea pour disposer tous ces mets précieux sur la table !

Après le petit déjeuner, vers 10 heures, je vais nager, la plage est à 100 m de la maison. La grisaille du petit matin s’est levée, il fait encore un peu frais, mais le soleil brille. Fabrice m’a prêté ses chaussons Néoprène à cause des vives. Après la douche, je prépare mon sac.

Il y a un piano droit dans la pièce du rez-de-chaussée. Il me fait une démonstration; une sonate de Beethoven si je me souviens bien. Quelques petites hésitations et deux ou trois fausses notes, mais une profonde sensibilité dans le jeu… Je paye ma chambre. Pas très pressée de partir, j’invite mon hôte à se manifester s’il vient du côté de Quimper. Comme hier soir, c’est encore lui qui donne le signal du départ ; «allez»… Sa gestion du temps est moins lâche que la mienne, dans ce domaine là, il a le sens des limites.

 

© Marie ToulhoatEt en route vers Sainte Anne du Portzic...

Un peu de blues accroché aux semelles… Pas trop au début, mais le germe est là, et puis je m’arrête pour pique-niquer peu de temps après le départ, à la plage de Trégana. Il y a encore du soleil, et un peu de vent, mais ça se couvre… Je repars sur de petites falaises, et là, entre la plage de Trégana et la pointe du Petit Minou, le cafard va crescendo, tout à fait en harmonie avec le ciel. De vastes nuages gris passent et lâchent des ondées, je dois bientôt sortir la cape de pluie… Quelques larmes viennent… Je trimbale ma frustration, et je ne sais pas quoi en faire, et ça m’empoisonne un peu… Et puis au fil de la marche, je me dis que tout cela, finalement, c’est du bon matériau pour mon carnet de route, que j’avais presque envie de laisser tomber. Parce que sur la mer et les falaises, il n’y a pas tant que ça de choses à raconter…

Cette pensée me réconforte… Et du coup, tout ce qui me vient par la tête s’imprime en positif… Ça n’est plus de la frustration, c’est du contenu pour mon carnet de route… Ça change tout ! Et désolée Fabrice si je partage mon passage au pavillon Guillaume avec les potentiels lecteurs, mais c’est pour faire cesser la pluie sur la rade de Brest…

 

J’arrive bientôt à l’étroite grève de Déolen, au creux des falaises. Le soleil est revenu. Il y a là une petite école de surf, et des adolescents, filles et garçons se sèchent et se rhabillent après avoir été taquiner la vague… Vient ensuite la pointe du Grand Minou. Là, s’en trop m’en rendre compte, je pénètre en zone militaire. Sur le plateau en haut de la falaise, encore des blockhaus (ils jalonnent ma randonnée depuis le début), tous abondamment taggés. Toutes ces couleurs contrastent joliment, sous le ciel encore chargé de beaux nuages gris, les ondées à l’horizon et quelques rayons de soleil.

Après la zone militaire, je me trouve bientôt empêtrée dans les ronces et les fougères qui envahissent un étroit sentier. Je dois faire demi-tour pour rattraper une voie praticable plus au bord de la falaise, car depuis mon entrée en zone interdite, j’ai perdu le GR 34. Mais revoici les balises rouges et blanches, qui me guident jusqu’à la pointe du Petit Minou, sur laquelle il y a le phare du Minou… J’ai fait environ la moitié du chemin.

Le suite, ce sont encore des falaises moyennes, avec davantage d’arbres, des pins, un relief assez régulier, pas trop de grimpettes.

 

Ste Anne du Portzic : Petite chambre d’hôtel, pas mal… Il a fallu que je me fasse livrer une pizza, plutôt dégueu. J’ai rattrapé le coup par une bonne pomme et des fruits secs. Le souci, c’est que devant l’hôtel, face à la plage, il y a un bel espace, idéal pour la pétanque, éclairé maintenant que la nuit est tombée par des lampadaires. Se sont réunis là une bonne vingtaine de mecs plus ou moins bourrés, qui jouent donc à la pétanque, packs de bière à portée de main. Il y a deux parties en cours. Les plus éloignés ont mis la sono de la fourgonnette en marche, ils ont dû descendre pas mal de bières eux… Moi, téméraire, j’ai enfilé un pantalon et je suis allée leur demander gentiment d’être plus sage. Le premier groupe, plus près de l’hôtel, pas méchants, plus jeunes ; les autres, près de la sono, déjà moins sympa, plus âgés, plus bourrés, plus cons… Un peu flippant quand même, mais je reste zen. Bon, je ne sais pas si le message est passé, mais je ferme bien à double tour la porte de ma chambre, et espère que les lampadaires vont s’éteindre après minuit. Demain, j’arrive à Brest, et je traverse le pont de Recouvrance, pour faire étape au Relecq-Kerhuon chez des amis.

 

© Marie Toulhoat

Jeudi 25 septembre

Bientôt 15 heures. Pause au «Tour du Monde» (un bar-restaurant), sur le port de plaisance près d’Océanopolis (Océanopolis, c’est un genre de musée aquarium qui montre et explique les milieux marins du monde entier, je n’y suis jamais allée encore). Coca light en terrasse. Ce matin, départ de Ste Anne du Portzic à 9h30. Beau temps, un peu frais, qui cède la place progressivement à une petite brume, et je progresse vers Brest dans une légère grisaille. Encore pas mal de blockhaus le long du sentier, souvent tagués.

 

Je croise des sportifs qui grimpent les escaliers en courant… Je discute avec une femme qui vient de passer trois mois et demi en Afrique pour faire de la cartographie marine. Il faisait trop chaud pour faire du sport, alors elle s’y remet petit à petit. Plus tard, je croise une autre nana très sympa, équipée tenue footing et petit sac à dos. Elle court un peu tous les jours, et souvent nage ensuite à la plage du Dellec. Mais ces jours ci, il y a des trucs dans la mer qui piquent un peu, ça n’est pas très agréable, alors l’autre nuit, elle a rêvé qu’elle nageait dans une très grande piscine, alors elle pouvait évoluer sans craintes, sans désagréments… Elle est allée aux îles Glénan récemment, il y avait des bancs de méduses… C’est une femme aux cheveux courts, gris, la cinquantaine.

 

© Marie ToulhoatAvant le port militaire, «La Maison Blanche» : Lieu dit, avec un bistrot, des baraques de pêcheurs, des canots multicolores… Petit paradis des retraités. Et puis, pendant au moins deux kilomètres, je longe le port militaire. Je n’ose pas trop prendre de photos, secret défense… Puis, je traverse le jardin des explorateurs, petit jardin public avec courte promenade qui domine la rade ; bel endroit. Je m’arrête boire de l’eau à la Maison de la Fontaine, maison ancienne, avec une fontaine d’eau potable au pignon, puis voici la tour Tanguy et le pont de Recouvrance. J’arrive au cœur de la ville. Entre temps, la brume s’en est allée, il fait grand soleil.

Je fais une pose sur le Cours Dajot qui surplombe le port de commerce pour un pique-nique sommaire. Pain complet, tomme de chèvre, fruits secs... La belle vie…

 

Au bout du Cours Dajot, c’est la gare SNCF, et là j’attrape le sentier du Merle Blanc vers l’est, sentier étroit qui longe les voies de chemin de fer, entre tags colorés et frange de verdure. Je traverse les voies par une passerelle et puis voilà le pont du Forestou, et un autre petit sentier qui longe la percée des voies ferrées après le lycée Fénélon. Assez champêtre, il y a de merveilleux jardins potagers sur le bord du chemin… Je traverse ensuite des quartiers plutôt chouettes, rue du Portzic, rue de Guernévez… Des maisons ou des jardins qui dominent tout le port de commerce et la rade, côté sud, il y a une vue panoramique assez rassérénante… Puis je chemine au calme dans le bois du Dour Braz, c’est bien agréable. Un tunnel ensuite me fait passer sous la voie ferrée et la voie express, et j’arrive sur le port de plaisance, où je compte bien trouver un endroit pour faire une pause et boire un verre. Me voici maintenant, toujours à la terrasse du «Tour du Monde», installée sur une chaise basse inclinée, du même modèle que celles que l’on trouve au jardin du Luxembourg, les pieds sur un petit guéridon, au soleil, abritée du vent, bien crémée, indice 30, visière large à ma casquette. Je fais courir mon stylo bille, après le Coca light et un cornet à la vanille…

Vacances, j’oublie tout !

 

Je vais me remettre en marche vers le Relecq-Kerhuon, il faut que je sois «chez Boursoufle et Stèph» vers 17h. Je traverse la plage du Moulin Blanc, où quelques corps déjà bronzés prennent le soleil. Puis je monte vers le Relecq… Avant de tourner à droite vers le centre-ville, je vois un homme occupé à prendre des photos. En m’approchant, je le reconnais, c’est curieux, je parlais de lui avec des amis au restaurant le week-end dernier. Un artiste douarneniste. Je l’ai déjà rencontré à l’occasion de vernissages, mais on se connaît très peu. Je me présente… Il est venu aider sa compagne (elle est peintre comme lui) à installer une expo à la médiathèque. C’est curieux comme le monde est petit ! En discutant avec mon hôte de l’autre soir, on s’est aperçu que j’avais fait l’été dernier la traversée des îles Glénan au port de Trévignon (palmes aux pieds pour moi), avec entres autres, l’un de ses meilleurs amis !

 

C’est un peu comme un tableau de clous et fils, assez imprévu et abstrait, qui évolue et se densifie au fur et à mesure que le temps passe… Dodo chez mes amis sur le canapé lit de la pièce télé, après une omelette aux pommes de terre et au jambon. Demain, il faut se lever tôt car tout le monde va bosser… CM1, 5ème, l’agence de paysage… Et moi, il me faut traverser le pont Albert Louppe, réservé à la circulation piétonne depuis la construction du pont de l’Iroise, pour arriver au bourg de Plougastel-Daoulas, terme de ma randonnée.

 

© Marie Toulhoat

Vendredi 26 septembre

Plaisir de partager la matinée familiale, café pain confiture dans la cuisine, lumière tamisée, maman va au travail, papa conduit les enfants à l’école et moi je reprends la marche. Bitume et quartier pas folichon, avant de rattraper un sentier qui ramène vers le rivage, et fait traverser une zone boisée sur la droite du pont. Et voici le pont Albert Louppe pour moi toute seule.

 

Je regarde vers l’amont le petit centre nautique du Relecq-Kerhuon… À la mi avril, avec quelques courageux et courageuse de mon club de nage avec palmes, nous étions là pour la troisième édition des « Tonnerres de Palmes », il s’agissait de nager 6 km en deux boucles de 3 km… À la sortie du pont, j’emprunte des petits chemins, et bientôt, j’aperçois le clocher de Plougastel-Daoulas… Le centre bourg est assez dynamique, animé… Je fais le tour, cherche un café sympa où me poser. Le calvaire près de l’église retient mon attention. Il semble assez extraordinaire. Je m’approche, et me mêle à un groupe qui écoute les commentaires d’un guide. Plutôt séduisant, il est très éloquent, et décrit et commente avec humour et érudition cette œuvre d’art populaire.

 

Je m’installe à l’une des terrasses de café boire un jus de framboise. L’arrêt de bus est à 200 mètres, ligne n° 8 jusqu’à la place de la liberté. Gare SNCF, il est 11h45, mon train part à 59…

J’ai les pieds en bon état, les genoux ont bien fonctionné, ma collection de côtes bretonnes s’est encore enrichie…

Et le tableau de clous et fil s’est paré de nouvelles couleurs !

 

© Marie Toulhoat

 

Carnet de randonnée de Marie : Le Conquet, Plougastel-Daoulas - Septembre 2014

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