Régions : découpage bénéfique ou pas ?

France Stratégie estime que le découpage des régions va "renforcer la cohérence économique interne des régions" et favoriser la croissance sauf pour trois d’entre elles.

© DRAu 1er janvier 2016, la France métropolitaine ne comptera plus que 13 régions, au lieu de 21. Cette fusion des régions sera-t-elle bénéfique? Une étude publiée par France Stratégie, organisme de concertation et de réflexion placé auprès des pouvoirs publics, estime que le découpage adopté fait ressortir "des régions économiques plus cohérentes que le précédent". Raison invoquée : "moins de départements subissent des forces centrifuges qui les éloignent de leur région". Ce constat s’applique pour la plupart des régions sauf pour trois d’entre elles : Bourgogne/Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Nord-Pas-de-Calais/Picardie. 

Les régions incohérentes

Bourgogne/Franche-Comté : trois départements sur sept regardent plutôt ailleurs. Le Territoire de Belfort, "qui a des liens forts avec la grande région du Nord-Est", la Nièvre et la Saône-et-Loire en raison de la localisation de Nevers et Mâcon, tout proches d'autres régions que la leur. "Cette région se caractérise par des déplacements de travailleurs et des liens financiers relativement soutenus, mais elle ne se distingue ni par un degré d'intégration élevé, ni par une ouverture forte" sur ses voisines, estime France stratégie. 

 

- Centre-Val de Loire : avec un périmètre inchangé, "cette région est assez peu cohérente". Les déplacements des travailleurs entre les départements qui la composent sont "assez limités" et plutôt extérieurs à la région. Les travailleurs d'Eure-et-Loir vont vers l'Ile-de-France, une part de ceux du Cher ont leur activité professionnelle en Bourgogne. 

 

- Nord-Pas-de-Calais/Picardie : là encore, France Stratégie pointe des lacunes. "De nombreux résidents" de l'Oise travaillent en Ile-de-France, tandis que les propriétaires des entreprises de l'Aisne sont davantage liés à la région Alsace/Lorraine/Champagne-Ardenne.

 

Dans une moindre mesure, Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon présente également des faiblesses. Pour les liens strictement économiques, le Gard est plus en lien avec PACA (et notamment avec le Vaucluse), et le Gers avec l'Aquitaine, fusionnée avec Poitou-Charentes et Limousin. 

Les régions cohérentes

- La grande région de l'Est "est parfaitement cohérente", aucun de ses dix départements ne regardant vers une autre région, alors que c'était le cas dans l'ancien découpage pour la Meuse, le Bas-Rhin et les Vosges, souligne l'étude. 

 

- Même diagnostic pour la Bretagne, dont "aucun département" ne lorgne hors des limites régionales ni n'attire des départements voisins. Il n'en reste pas moins qu'elle entretient "des liens assez étroits", au plan de l'actionnariat des entreprises, avec les Pays de la Loire. Selon les chercheurs, "une grande région les réunissant n'aurait pas réduit la cohérence et aurait renforcé l'intégration". 


- Côté Est, la fusion de Rhône-Alpes avec l'Auvergne "apparaît très cohérente, avec des déplacements domicile-travail et des liens d'actionnariat assez forts". "Seul le Cantal est très faiblement intégré dans la région et plus tourné vers Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon". Plus au sud, PACA, aux contours inchangés, est cohérente, "à l'exception du Vaucluse, très lié au Gard".

 

C'est quoi une région cohérente ?

Selon les auteurs de l’étude (France Stratégie et université Paris-Dauphine), "une région est dite cohérente si moins de 25% de ses départements sont concernés par une telle force centrifuge", mesurée par l'intensité des échanges humains et économiques avec une autre région.

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