Le prêt d'objets entre voisins simplifié
Grâce à des étiquettes à coller sur sa boîte aux lettres, chaque particulier peut faire savoir à ses voisins quel type d’objets il peut leur prêter.
C’est l’une des grandes tendances conso apparues ces dernières années : l’économie du partage. Sur le credo « Pourquoi acheter un objet quand votre voisin peut vous le prêter ? », plusieurs plateformes d’échanges ont fait leur apparition sur Internet. Encore plus simple, un nouveau système de mise en contact va faciliter les prêts.
Une idée simple et pratique
Chaque foyer possède des dizaines d’objets souvent peu usités, parfois encombrants, et qui pourraient être facilement prêtés à ses voisins. Pour faire passer l’information, deux designers suisses ont imaginé un moyen simple et efficace : un autocollant apposé sur la boîte aux lettres. Plus besoin de faire des recherches sur son ordinateur, il suffit juste de se promener dans son quartier pour voir immédiatement qui prête quoi. Il n’y a plus qu’à sonner à la porte pour demander à emprunter l’article souhaité. Cette idée qui essaime en Europe vient de faire son apparition en France.
Des autocollants astucieux
Tente de camping, appareil à raclette, machine à coudre, matériel de ski…, tous ces objets qui dorment la plupart du temps dans votre garage ou votre cave peuvent retrouver ainsi une nouvelle vie. Lisa Ochsenbein et Sabine Hirsig ont donc créé Pumpipumpe (littéralement « prête-moi ta pompe »), un réseau d’échange de proximité. Leur idée est d’utiliser les boîtes aux lettres comme panneaux d’affichage, en y apposant des autocollants qu’elles ont dessinés, chaque visuel représentant l’objet que l’on peut prêter.
Un système vertueux
Derrière ce concept simple du prêt d’objet, qui invite tout naturellement à pousser la porte du voisin, se découvre un système vertueux à plus d’un titre. Il participe à la préservation de l’environnement, tout en permettant de recréer du lien social. L'idée a donné lieu à la création d’une plateforme qui distribue ces autocollants (4 € pour les habitants français). Financé par crowfunding, le site est à la recherche d’ambassadeurs en France afin de faire connaître le concept, par le biais de flyers et des cartes postales à déposer un peu partout.
Pour aller plus loin
Dernier né des sites de consommation collaborative, ce site se présente comme une « prêtothèque » sociale de proximité 100 % gratuite. Lancée depuis Lille, cette plateforme de prêts de biens géolocalisés permet d’emprunter dans l'entourage et le voisinage. Pretoo permet aussi de gérer et partager votre collection (et votre Wishlist), et d’avoir un suivi performant des éléments prêtés autour de vous. Afin de pouvoir utiliser le site, vous devez partager au moins trois objets.
Cette plateforme de co-consommation basée à Toulouse propose de louer à prix modique des objets entre particuliers. La recherche s’effectue par secteur géographique pour minimiser les déplacements. L’utilisateur, surnommé le tipper, peut emprunter mais également proposer des objets.
> Stuffpal.com (en anglais)
Stuffpal est une application Facebook qui organise le prêt entre amis. La liste de vos objets objets susceptibles d’être prêtés est partagée sur votre mur Facebook. Vos amis peuvent ainsi le consulter et vous faire une demande d’emprunt. Attention, ceux-ci doivent aussi être connectés à Stuffpal. Une date de retour peut être fixée pour éviter de monopoliser un objet plusieurs mois.
Et aussi...
• Un livre : "La vie share : mode d'emploi de la consommation collaborative"
Anne-Sophie Novel, Editions Alternatives (2013)
• Un blog : consocollaborative.com
• Un magazine en ligne : magazine.ouishare.net
• Un documentaire : "Global Partage", à voir en ligne ici
• Une citation : « L'économie du partage, consistant pour les particuliers à échanger des services sans intermédiaires, représente déjà des milliards de dollars au niveau mondial et viendra à bout de la société de consommation dans sa forme actuelle». Rachel Botsman, pionnière de l'économie du partage.
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