J.M. Weston : la tradition du luxe

C’est au cœur du Limousin que sont fabriquées, de manière essentiellement artisanale, les plus célèbres chaussures de luxe françaises.

© Michel LabelleC’est un emblème. Au même titre qu’Hermès ou Louis Vuitton, J.M. Weston perpétue l’image du luxe à la française. Hé oui, malgré un nom à consonance anglo-saxonne, le fabricant de chaussures est une entreprise à 100 % française. Elle remonte à 1891, lorsqu’Edouard Blanchard installe sa manufacture à Limoges. Le choix de la région ne doit rien au hasard, elle entretient une longue tradition de tannage et de travail du cuir.

Le cousu Goodyear

En 1904, son fils Eugène part aux Etats-Unis pour perfectionner sa technique. Il y découvre une façon révolutionnaire de coudre la semelle à la tige (le dessus de la chaussure), le fameux cousu Goodyear. Ce procédé assure une solidité remarquable aux chaussures, et permet en outre un ressemelage aisé en cas d’usure. De retour en France, Eugène décide de se consacrer uniquement aux chaussures de luxe, dont les célèbres mocassins qui ont fait sa réputation. En 1922, il rebaptise la société J.M. Weston, du nom de la banlieue de Boston où il a séjourné durant plusieurs années. Quant aux initiales J.M., personne n’en connait la signification. Il ouvre plusieurs boutiques à Paris, d’abord boulevard de Courcelles, puis sur les Champs-Elysées. Elles ont été complétées depuis par une trentaine de nouveaux magasins, dont près de la moitié à l’étranger.

Savoir-faire ancestral

La fameuse semelle de cuir est fabriquée dans la tannerie Bastin de Saint-Léonard-de-Noblat, à une vingtaine de kilomètres de Limoges. Il s’agit de la dernière manufacture au monde à pratiquer la tannerie végétale, un procédé encore très artisanal qui demande de la rigueur et du temps. Il faut plus d’un an pour préparer le cuir, depuis l’arrivée des peaux de vache de Bavière et d’Autriche, réputées pour leur robustesse, jusqu’au battage sous le marteau pilon. L’association « Pays d'art et d'histoire de Monts et Barrages en Limousin » organise chaque année quelques visites de ce lieu hors du temps (contacter l’Office de tourisme au 05-55-69-57-60 pour connaître les prochaines dates).

Le prix de l’élégance

Si la semelle est créée en Limousin, c’est du Puy-en-Velay que proviennent les cuirs de la tige. Et du monde entier, lorsqu’il s’agit de concevoir des chaussures en lézard, pécari ou alligator. Il faut deux mois, et de 130 à 180 manipulations pour fabriquer une paire de chaussures dont le premier prix s’établit aux environs de 400 euros. Si J.M. Weston a la faveur des personnalités politiques (Jacques Chirac est un inconditionnel des mocassins) et nombreuses célébrités, il fournit aussi les bottes de cuir des motards de la Police et de la Gendarmerie nationale, ainsi que des cavaliers de la Garde républicaine.

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