Vingt mille lieues au Crotoy

La petite cité balnéaire est le berceau d’une des plus grandes œuvres de Jules Verne.

© OT Le CrotoyJules Vernes naquit sur l’île Feydeau en 1828, à Nantes. C’est pourtant en Picardie qu’il résida après avoir épousé en 1857, Honorine du Fraysne de Viane, native d’Amiens. Son épouse lui donna un fils, Michel, de santé fragile, ce qui poussa l’écrivain à s’installer au Crotoy, en baie de Somme. Ce petit village de pêcheurs est un lieu de villégiature prisé par les  touristes et les locaux qui prennent plaisir à sillonner le parc du Marquenterre, les stations balnéaires avoisinantes ou encore à ramasser les coques sur la plage. Les lumières, le décor et l’ambiance bucolique de l’endroit attirent de nombreux artistes. A l’instar des peintres Alfred Sisley et Toulouse-Lautrec qui venaient y trouver leur source d’inspiration. L’écrivain Colette y séjourna cinq années durant.

L’inspiration du lieu

Jules Verne prit ses quartiers dans une maison située près du port de pêche baptisée « La solitude ». Travailleur infatigable, c’est dans cette demeure qu’il va produire l’une de ses œuvres les plus connues, Vingt mille lieues sous les mers. Depuis la fenêtre de sa chambre, l’écrivain pouvait contempler la baie de Somme avec, au loin Saint-Valéry-sur-Somme, le port et les bateaux. Un décor qui participa pour beaucoup à son inspiration puisque la légende locale veut que la maquette du Nautilus qu’il fit réaliser soit enfouie dans les sables de la baie. L’écrivain avait fait l’acquisition d’une chaloupe dans laquelle il avait transformé une cabine en bibliothèque. Là, il rassemblait diverses notes et une foule de documents se rapportant à la mer. C’était au moment de l’exposition universelle de Paris, en1867, et l’émulation autour des innovations techniques était très active. Jules Verne imagina ainsi des machines qui, pour l’époque, étaient très avant-gardistes.

Retraite à Amiens

L’écrivain demeura au Crotoy de 1865 à 1870. A la demande de son épouse, il s’installera ensuite à Amiens où il publiera en 1874 un autre roman majeur, Le tour du monde en quatre-vingt jours. Il s’y éteindra en 1905, à l’âge de 77 ans. A ce jour, l’écrivain demeure l’auteur le plus traduit en langues étrangères au monde, derrière une certaine Agatha Christie.

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