Auvergne-Rhône-Alpes Publié le 16/11/2014 par Anne Dessen Partager

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Des panneaux humoristiques pour ralentir

La commune de Saint-Cergues, en Haute-Savoie, tente une expérience insolite pour inviter les automobilistes à lever le pied.

A Saint-Cergues, en Haute-Savoie, on a le sens de l’humour. Comme de nombreuses villes confrontées aux excès de vitesse, la commune a d’abord tenté une approche classique avec panneaux d’usage et ralentisseurs. Mais devant le peu d’effet constaté, Gabriel Doublet, maire depuis 2009, a choisi de tester un autre type de mise en garde : le panneau humoristique. Une initiative décalée qui connaît un joli succès.

Humour et bande dessinée

Le long de la RD15, cinq panneaux ont fait irruption dans le paysage, avec des personnages de bande dessinée et des slogans décalés comme « Ralentissez, vous allez fâcher mémé », « Attention, poulet à 100 m » ou encore « Traversée de containers sauvages ». Plus grinçant, le message du panneau près du cimetière représentant la grande faucheuse ose un « Accélérez, elle vous attend au bout de la route ».

Un bon buzz

Cette initiative plutôt bien accueillie par les habitants du village a eu le mérite de faire réagir, tant au niveau local que national. Dès la pose des premiers panneaux, de nombreux Saint-Cerguois se sont pris en photo devant ces drôles de visuels, dans un esprit « selfie », ce qui a largement contribué à alimenter le buzz sur Internet et les réseaux sociaux. Face à cet engouement, d’autres maires se sont manifestés pour tenter l’expérience dans leur commune.

Moins cher qu’un ralentisseur

Ces dessins sont l’œuvre de Laurent Foucher, un graphiste d’Annemasse. Le coût de cette opération qui avoisine les 4 000 euros est à mettre en perspective avec le prix des dos d’âne, gendarmes couchés et autres coussins berlinois qui fleurissent partout en ville. Non seulement ces dispositifs pèsent sur les budgets municipaux (entre 2 000 et 6 000 euros l’unité), mais les résultats ne sont pas toujours probants. Comme quoi, avec un peu d’imagination et un budget réduit, les élus français peuvent encore nous surprendre.

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