La filière apicole lance un cri d’alarme

Les récoltes de miel sont fortement à la baisse cette année, dans de nombreuses régions françaises.

© DRLes chiffres parlent d’eux-mêmes ! 32 000 tonnes en 1995, moins de 15 000 tonnes en 2013, la filière apicole française subit d’années en années une baisse significative des récoltes de miel et ce n’est pas fini. Dans un communiqué, l’Union nationale des apiculteurs français établit un triste constat pour cette année. « A l’exception de l’Ouest qui semble quelque peu épargné, dans toutes les régions de France et en particulier dans les grandes régions de production comme Paca, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, les récoltes sont en baisse de 50 % à 80 % », annonce t-elle.

Pesticides et météo

Depuis plusieurs années, le cheptel d’abeilles est victime d’intoxications liées à l’usage des pesticides mais aussi des frelons asiatiques, des parasites comme le varroa et des modes de cultures qui réduisent la diversité. S’y ajoutent cette année des conditions météorologiques catastrophiques pour les abeilles, explique l’Unaf.

Appel à l’aide publique

Face à cette dégradation, l’organisation professionnelle a fait parvenir une demande d’aides publiques au ministère de l’Agriculture, estimant qu’il en va de la survie de la filière. Et de conclure : « Les apiculteurs ne se satisferont en aucune manière de mesurettes dérisoires et insultantes comme en 2013, ni de simples déclarations d’intention ».

Un double enjeu

Outre l’aspect économique de la filière qui produit désormais à peine plus du tiers de la consommation française de miel, il ne faut pas négliger le rôle crucial que jouent les abeilles dans la pollinisation. La disparition annoncée de ces infatigables butineuses aurait des répercussions graves que les pouvoirs publics n’ont pas l’air de bien mesurer.

 

Plus d'infos : www.unaf-apiculture.info/

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