Les folies du château de Groussay

Célèbre pour les « fabriques » qui ornent son parc, cette fastueuse demeure des Yvelines a été conçue tel un décor de théâtre par un esthète inspiré.

© Château de GroussayConnaissez-vous les « fabriques » ? Ces constructions paysagères à vocation ornementale inspirées des « folies » du XVIIIe siècle visaient à embellir un jardin ou un parc. Elles constituent l’une des curiosités du château de Groussay, belle demeure du début du XIXe transformée en château par son nouveau propriétaire, Charles de Beistegui, au siècle dernier.

Le goût du faste

Ce décorateur et collectionneur d’art français d’origine mexicaine, à la tête d’une fortune colossale, voulut faire de sa vie une œuvre d’art. Il concrétisa son fantasme en recréant un château à partir d’une demeure campagnarde du XIXe siècle qu’il acheta en 1938 à Montfort-l’Amaury, dans les Yvelines. De son goût du faste et de son imagination fertile naîtra un bâtiment cosmopolite, empruntant à l’art italien, français, russe ou anglais.

L’art de la mise en scène

A la manière d’un metteur en scène, il fera surgir deux nouvelles ailes, une salle de théâtre, une salle de bal majestueuse qui suscitera l’admiration de tous ses invités. Il repensera toute la décoration intérieure, de la Galerie des Goya au Grand salon hollandais, en passant par le billard ou le salon russe. Mais ce qui fera la renommée des lieux se trouve dans les jardins, avec ses « fabriques » d’inspiration chinoise ou tartare.

Sept fabriques insolitesLe Pont palladien © Aymeric Benoît

Dus à deux artistes, l’architecte-décorateur Emilio Terry et le peintre Alexandre Serebriakoff, les sept édifices qui décorent le parc surprennent par leur originalité décalée. Après le Temple d’amour édifié en 1949 viendront s’élever la Tente tartare, le Pont palladien, Colonne observatoire, la Pagode chinoise le Temple du labyrinthe et la Pyramide. Durant vingt années, Charles de Beistegui concevra ces fabriques inspirées par des monuments historiques revisités par son imagination fertile.

Décor de film

Après sa mort en 1970, le château reviendra un temps à son neveu qui s’en séparera au bout de trente ans. Appartenant désormais à une société privée, la propriété a servi de décor à de nombreux tournages de film, dont « Le bal du comte d’Orgel » de Marc Allegret en 1969, « Valmont » de Milos Forman en 1988, ou plus récemment du long-métrage de Guillaume Canet, « Ne le dis à personne ».  

 

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