Mythes et légendes au musée Robert Tatin

Le sculpteur a consacré vingt ans de sa vie à la création d’une œuvre monumentale et foisonnante, la Maison des Champs.

© DR

En Mayenne, sur le lieu-dit La Frénouse à Cossé-le-Vivien (53), le musée Robert Tatin accueille le visiteur avec de bien étranges gardiens. Le long du chemin communal, dix-neuf statues géantes ouvrent la voie jusqu’à la demeure du maître des lieux, un artiste inclassable qui naquit en 1902 à Laval et mourut en 1983. Céramiste, peintre mais surtout sculpteur, Robert Tatin fit de sa maison et de ses jardins un « environnement d’art », de découverte et de réflexion unique en son genre. Chaque statue représente quelques uns des personnages emblématiques qui ont compté pour l’artiste. Vercingétorix et Jeanne d’Arc côtoient Jules Verne et nous invitent à revisiter l’histoire. La singularité des statues des verbes être et avoir ne manquent pas d'interpeller. Parmi les artistes auxquels Robert Tatin a souhaité rendre hommage, le douanier Rousseau, Gauguin, Rodin ou encore Toulouse-Lautrec figurent en bonne place.

Dans un style atypique

Cet alignement de géants de ciment mène au Jardin des Méditations, le cœur du musée. Le patio que l’on parcourt dans le sens de rotation de la terre est bordé de murs ornés de bas-reliefs. Douze sculptures symbolisant les mois de l’année entourent un bassin central. Le style de l’artiste est surprenant, à l’image de Notre Dame de Tout le Monde, obélisque d’influence aztèque situé entre la Porte de la Lune et la Porte du Soleil. Les références aux mythes et légendes fondateurs des grandes civilisations sont omniprésentes.

Entre Orient et Occident

Un dragon haut de quatre mètres et coiffé d’une famille domine le jardin, figure tutélaire du gardien de la connaissance, symbole de l’humanité qu’il protège. L’artiste a voulu souligner l’influence que les civilisations orientales ont exercée sur l’Occident. Tout au long du parcours, des salles d’exposition se succèdent, où sont rassemblées les peintures, les dessins et les céramiques de Robert Tatin, témoignages d’une vie entière consacrée à la création artistique.

Une existence consacrée à l’art

Ce génial bâtisseur n’a eu de cesse de cultiver son art tout au long d’une vie riche en expériences. Avant de réaliser cette œuvre atypique et grandiose, il participe au renouveau culturel parisien après la seconde guerre mondiale, aux côtés de Prévert, Giacometti ou encore Dubuffet. Il part ensuite cinq années durant à la découverte de l’Amérique du Sud. Ce n’est qu’à l’âge de 60 ans que Robert Tatin, accompagné de son épouse Lise, décide de retrouver sa terre natale. Tous deux composeront pendant vingt ans cette Maison des Champs, qui est restée telle qu’ils l’avaient imaginée. Une œuvre qui s’apparente à celle des constructeurs de cathédrale, dans cette même quête de perfection.

Une œuvre vivante

Robert Tatin souhaitait que sa Maison des Champs demeure un lieu de rencontres et de création. La Grange, salle d’expositions temporaires aménagée en 1997, voit se succéder peintres et sculpteurs qui viennent y exposer. On retrouve certaines de leurs œuvres dans le Champs des Sculptures situé aux abords du musée. Inauguré en 2003, il accueille de nouvelles créations souvent offertes par des artistes ayant exposés dans la Grange.

Infos pratiques

Musée Robert Tatin

La Maison des Champs, La Frénouse,

53230 Cossé-le-Vivien

A mi-chemin entre Rennes et Angers

Ouvert tous les jours

Du 1er avril au 30 septembre : de 10h à 19h

Du 1er octobre au 31 mars : de 14h à 18h

Fermé en janvier

Tél : 02 43 98 80 89

Voir le site du musée

 

 

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