Insolite : découvrez les Folies Siffait

Sur les bords de la Loire s’élève une improbable propriété du XIXe siècle dotée de jardins suspendus et de ruines des plus étranges.

©Moïse sauvé des eauxQu’a-t-il donc bien pu se passer dans la tête de Maximilien Siffait pour un beau jour décider d’édifier des fausses ruines dans sa propriété de la Gérardière, près de Nantes ? La lubie de cet architecte amateur, débutée en 1816 et achevée en 1830, fut longtemps décriée comme le comble du mauvais goût. Pourtant le parc et ses vestiges aménagés ont perduré jusqu’à nos jours sous le nom de Folies Siffait.

Libre cours à l’imagination

L’appellation « folies » fait référence à ces résidences d’été bâties dans la campagne nantaise par de riches armateurs au XVIIIe siècle pour leur bon plaisir. Lorsque Maximilien Siffait, alors receveur général à Calais, tombe sous le charme d’une propriété sur les bords de la Loire, au Cellier, il se lance dans un vaste chantier d’aménagement. De son imagination foisonnante naîtront les contours d’un improbable jardin agencé sur différents niveaux, avec une vue plongeante sur le fleuve.

Éléments d’architecture

A cinquante mètres au-dessus de la Loire, au cœur d’un abondante végétation, cet architecte original aménage un belvédère surplombant 23 terrasses superposées. Sur chaque niveau, il crée des niches, des balustrades, des kiosques, des escaliers qui ne conduisent nulle part, des tours et des tourelles, le tout soutenu par des hauts murs de pierres sèches, à l’origine peints de couleurs vives. Mêlant les styles classique et romantique, il élabore un monumental trompe-l’œil constitué de ruines factices dont l’esthétique trop décalée pour l’époque, suscitera de nombreuses critiques. « On ne sait trop quoi dire en songeant à tout ce qu'on a dû dépenser pour ne rien faire de beau ni d'utile, si ce n'est que c'est œuvre de folies ainsi que l'indique son nom... », rapporte J. Forest, dans son guide, Voyage de Nantes à Orléans (1845).

Le temps de la restauration

A la mort de sa fille, Maximilien Siffait se retire et laisse son domaine entre les mains de son fils Oswald. Celui-ci, passionné de botanique, sera à l’origine de la végétalisation du site, créant de beaux jardins paysagers qui apporteront la touche de romantisme à l’ensemble. Par la suite, laissée à l’abandon durant plus d’un siècle, la propriété va se dégrader. Dans les années quatre-vingt, les élèves et professeurs de l’école d’architecture de Nantes redécouvrent le site. Il sera inscrit au titre des monuments historiques en 1992, et la même année, y débutera un vaste chantier de réhabilitation.

Des visites exceptionnelles cet été

Fermé au public depuis 1994 pour des raisons de sécurité, le site est devenu propriété de la Loire-Atlantique en 2007. Il se découvre de l’extérieur, depuis le chemin établi dans le vallon Est. Mais cette année exceptionnellement, les Folies Siffait ouvrent leurs portes durant l’été pour quelques journées de visites. Une opportunité à ne pas manquer !

Infos pratiques

Les Folies Siffait

Domaine de la Gérardière

44850 Le Cellier

Tél. : 06 32 66 37 76

 

Ouvert au public le 30 juillet puis les 1er, 6, 8, 13, 20, 22 et 27 août de 14 h à 16 h. Les visites, gratuites, sont limitées à 15 personnes.

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