L’Auvergne à la pointe de l’informatique verte

Installé à la sortie de Clermont-Ferrand, l’Eco-Center de la  société auvergnate IBO sauvegarde les données informatiques, et l’environnement.

© IBOL’Auvergne est championne de l’Internet à très haut débit (voir notre article : Le Très Haut Débit pour les Auvergnats en 2017). Ce qui signifie que dans la région circulent en permanence de formidables quantités de données. Un atout pour les Auvergnats, mais une contrainte aussi. Car ces données, il faut bien les stocker quelque part. Pour les sauvegarder d’abord, et bien évidemment pour garantir leur accès immédiat par ceux qui en ont besoin. Il est toujours risqué pour une entreprise de stocker les données informatiques sensibles dans ses locaux. Les risques de défaillance sont trop importants (vol, incendie, panne, coupure d’électricité), qui peuvent conduire à leur perte temporaire ou définitive. Un cauchemar pour les sociétés d’e-commerce, les organismes financiers ou les cabinets comptables.

Données sous surveillance

C’est pour éviter ce désastre qu’ont été créés les datacenters, ou fermes de serveurs. Ces centres sont de véritables coffres-forts qui protègent les données numériques et garantissent à leurs propriétaires une sécurité maximale ainsi qu’une disponibilité immédiate et permanente.  Le problème, c’est que les datacenters sont de véritables gouffres énergétiques. Il faut beaucoup d’électricité pour alimenter les serveurs, mais plus encore pour les refroidir. Vous avez noté comme votre ordinateur chauffe lorsqu’il est en activité ? Imaginez alors la température que produisent 10 000 disques durs collés les uns aux autres et fonctionnant simultanément !

Des centres énergivores

Les datacenters les plus anciens dépensent ainsi 2 à 2,5 fois plus d’énergie que nécessaire pour alimenter les serveurs. De l’électricité presque exclusivement avalée par les monstrueux climatiseurs utilisés pour les refroidir. Ce rapport, que l’on nomme PUE (Power Usage Effectiveness), ou en français Indicateur d’efficacité énergétique, tous les constructeurs de fermes de serveurs tentent de le réduire au maximum. A ce jeu-là, l’Eco-center, de la société auvergnate IBO est l’un des meilleurs élèves français. Inauguré en mai dernier à Cébazat, près de Clermont-Ferrand, ce datacenter de 1000 m² annonce un PUE de 1.2. C’est-à-dire qu’il ne consomme que 1,2 fois plus d’énergie que n’en exigent les serveurs. Pas encore totalement neutre (il faudrait un PUE de 1), il est malgré tout à la pointe de l’informatique éco-responsable.

Refroidissement naturel

Et ce n’est pas un hasard, si c’est en Auvergne qu’été installé l’Eco-Center. Il tire en effet profit du climat de la région : les hivers y sont froids, et en été, les températures restent modérées. Idéal pour implanter une ferme de serveurs écolo. Et pour cause, son système de refroidissement utilise essentiellement l’eau et l’air extérieur pour refroidir les serveurs. Résultat, l’utilisation de la climatisation est réduite de 98 %. Un record… qui pourrait bien donner des idées à d’autres  exploitants de datacenters. L’Auvergne, future terre d’accueil de l’informatique verte ? Une affaire à suivre.

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