Victoire historique pour les nationalistes
La liste du maire autonomiste de Bastia, Gilles Simeoni, est arrivée en tête lors du second tour des élections régionales.
Sa victoire n’a pas fait de bruit lors de l’annonce des résultats de dimanche et pourtant ! Une grande part des votes protestataires en Corse s’est portée non pas sur la liste du Front national mais sur celle du maire de Bastia, Gilles Simeoni. La Corse a ainsi décidé de confier les rênes de l’assemblée de Corse aux autonomistes, pour ce qui constitue une victoire historique.
Une nette victoire
A l’issue d’une quadrangulaire, la liste emmenée par Gilles Simeoni a obtenu 35,3% des voix, devançant nettement la liste divers gauche de Paul Giaccobi, président sortant (28,4%) et celle de la droite menée par José Rossi (27%). La liste FN de Christophe Canioni atteint juste les 9%. Gilles Simeoni a reçu le soutien des indépendantistes après avoir fusionné sa liste avec celle de Jean-Guy Talamoni.
En route pour deux ans
Maire de Bastia depuis 2014, Gilles Simeoni s’est fait connaître en assurant la défense de Yvan Colonna. Sa victoire le porte à la tête du conseil exécutif de l’Assemblée Corse et Jean-Guy Talamoni en sera le président. Leur mandat ne durera que deux ans car en 2018, la Corse deviendra une collectivité unique : l’assemblée de Corse et les deux conseils départementaux fusionneront alors.
La langue corse à l’honneur
Parmi les réformes que les autonomistes auront à cœur de passer figure bien évidemment la co-officialité de la langue corse. Les autonomistes souhaitent également l’instauration d’un statut de résident pour endiguer la spéculation immobilière et foncière. Enfin, le nouvel exécutif devrait rapidement poser la question d’une loi d’amnistie pour des détenus corses condamnés pour faits de violence à caractère politique. Un point sur lequel Manuel Valls a d’ores et déjà fait valoir une fin de non recevoir…