Élections régionales 2015
A l'issue du second tour, la droite remporte 7 régions dont l'Ile-de-France, la gauche en préserve 5.
Le Front national n'est pas parvenu à remporter une région, malgré les scores qu'il avait enregistré au premier tour. La participation plus forte au second tour a bénéficié au front républicain. Valérie Pécresse s'impose en Ile-de-France, dédiant sa victoire à Jacques Chirac. Aucun parti politique ne sort véritablement vainqueur de ce scrutin. A deux ans des présidentielles, la forte percée du Front national au premier tour sonne comme un sérieux avertissement pour les responsables politiques de droite et de gauche.
Les sept régions remportés par la droite :
Ile-de-France
Nord-Pas-de-Calais-Picardie
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine
Auvergne-Rhône-Alpes
Normandie
Pays de la Loire
Les cinq régions remportés par la gauche :
Bretagne
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Centre-Val de Loire
Bourgogne-Franche-Comté.
Les résultats du second tour publiés par le ministère de l'intérieur : résultats par régions
Résultats du ministère de l’intérieur :
Front national : 27,96 %
Union de la droite ( Les Républicains, MoDem, UDI) : 26,89 %
PS : 23,33 %
Les résultats du 1er tour publiés par le ministère de l'intérieur : résultats par régions
1er tour : le Front national déstabilise la droite et la gauche
Le Front national sort largement vainqueur du premier tour en devançant les formations de droite et de gauche dans six des treize régions issues de la réforme territoriale.
Les socialistes qui géraient 21 des 22 régions avant la réforme territoriale semblent en mesure de préserver l'Aquitaine, la Bretagne, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, voire l'Ile-de-France. Le parti de gauche au pouvoir depuis 2012 paye cher son incapacité à fédérer les forces de gauche et le manque de résultats en matière de lutte contre le chômage. Par le retrait de ses listes en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA, les socialistes ne siègeront plus, six ans durant, dans des régions qui constituaient historiquement pour eux de véritables bastions. Ironie de l'Histoire, les fédérations du Nord et des Bouches-du-Rhône menées alors par Pierre Mauroy et Gaston Defferre n'ont elles pas permis à François Mitterand d'accéder au pouvoir ?
La droite espérait un raz-de-marée, elle essuie un cuisant échec... Malgré une union regroupant les forces des Républicains, du MoDem et de l'UDI, elle n'arrive en tête que dans quatre régions. Et l'Ile-de-France ne leur est pas acquise. D'ores et déjà, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il n'y aurait aucun désistement des listes de droite en faveur de la gauche, ni de coalition.
Le Front national est en mesure de remporter trois régions, Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Champagne-Ardennes-Lorraine-Alsace et PACA. Pour sa présidente, Marine Le Pen, son parti incarne l'unique alternative à ce qu'elle nomme l'UMPS, une mondialisation créatrice de chômage et des flux migratoires de plus en plus importants.
Le second tour livrera le verdict définitif dimanche 13 décembre prochain. La droite comme la gauche se sont pas parvenues à endiguer le chômage, principale priorité des électeurs de gauche et de droite. Le Front national devient une véritable tentation pour celles et ceux qui souffrent de la dégradation économique. C'est la principale leçon à retenir de ce premier tour !
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Les candidatures au 1er tour des élections régionales 2015
Accéder à la liste des candidats par régions : elections.interieur.gouv.fr/regionales-2015/
Le rôle des régions
Les sondages sont formels, malgré la réforme en cours, les Français s’intéressent de loin aux élections régionales. Beaucoup d’entre eux connaissent d’ailleurs mal les domaines de compétences des régions. Pourtant, même si les récents attentats de Paris passent ce rendez-vous au second plan, les enjeux du scrutin sont réels.
Les transports, un poste clé
En Ile-de-France par exemple, c’est un budget de 11 milliards d’euros que les futurs conseillers régionaux sont amenés à gérer. Sur ces 11 milliards d’euros, 6 milliards concernent à eux seuls le domaine du transport, notamment ferroviaire. “La région décide des travaux, des rénovations des gares, des ouvertures de lignes et de la fixation des tarifs. La région Ile-de-France est la seule à être responsable de la sécurité dans les transports, avec une police spécifique” rappelle Vincent Delahaye, le sénateur-maire de Massy dans le journal de la ville.
Lycées, centres de formation et entreprises
Les conseillers régionaux ont également la responsabilité de l’entretien et de la gestion des lycées, des centres de formation des apprentis et des actions de formation professionnels. Ils peuvent contribuer par des fonds spécifiques à la création d’entreprises voire à l’aide des petites entreprises.
Une implication dans le développement durable
Les régions s'impliquent enfin dans le développement durable, qu’il s’agisse de la gestion des parcs régionaux ou encore de l’élimination de déchets industriels, ainsi que dans les domaines de la culture et du sport. Autant de compétences qui méritent que nous soyons vigilants quant au choix des candidats qui souhaitent assumer ces responsabilités.
En savoir plus : les compétences exercées par les régions
Les présidents sortants
Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine
Présidents sortants :
Jean-Paul Bachy (PS, Champagne-Ardenne)
Jean-Pierre Masseret (PS, Lorraine)
Philippe Richert (LR, Alsace)
Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes
Présidents sortants :
Jean-François Macaire (PS, Poitou-Charentes)
Alain Rousset (PS, Aquitaine)
Gérard Vandenbroucke (PS, Limousin)
Auvergne - Rhône-Alpes
Présidents sortants :
Jean-Jack Queyranne (PS, Rhône-Alpes) - René Souchon (PS, Auvergne)
Bourgogne - Franche-Comté
Présidents sortants :
François Patriat (PS, Bourgogne) - Marie-Guite Dufay (PS, Franche-Comté)
Bretagne
Président sortant :
Pierrick Massiot (PS, Bretagne)
Centre-Val de Loire
Président sortant :
François Bonneau (PS, Centre-Val de Loire)
Corse
Présidents sortants :
Dominique Bucchini (PCF, Assemblée de Corse) - Paul Giacobbi (PRG, Conseil exécutif)
Ile-de-France
Président sortant :
Jean-Paul Huchon (PS, Ile-de-France)
Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées
Présidents sortants :
Martin Malvy (PS, Midi-Pyrénées) - Damien Alary (PS, Languedoc-Roussillon)
Nord - Pas-de-Calais - Picardie
Présidents sortants :
Claude Gewerc (PS, Picardie) - Daniel Percheron (PS, Nord - Pas-de-Calais)
Normandie
Présidents sortants :
Nicolas Mayer-Rossignol (PS, Haute-Normandie) - Laurent Beauvais (PS, Basse-Normandie)
Pays de la Loire
Président sortant :
Jacques Auxiette (PS, Pays de la Loire)
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Président sortant :
Michel Vauzelle (PS, Provence-Alpes-Côte d'Azur)