Saint-Flour, fière et belle auvergnate

Surnommée la Cité du vent, la capitale historique de la Haute-Auvergne défie le temps du haut de la planèze.

© J.F.FerratonDifficile de ne pas remarquer depuis l’autoroute A75, à hauteur des sorties 28 et 29, la commune de Saint-Flour, dans le département du Cantal. Perchée sur la planèze, un éperon basaltique de 900 mètres d’altitude qui surplombe l’Ander, la petite ville exhibe fièrement vers l’horizon ses maisons médiévales et les tours de sa cathédrale. En arrivant par l’est, on est séduit par la beauté du site et de la ville qui surgit par delà les escarpements rocheux…

© J.F.FerratonTradition et tourisme

La petite ville qui compte moins de 7000 habitants rayonne sur un vaste territoire rural où les événements culturels et festifs sont nombreux. En témoignent la Festa del Païs, la célèbre fête des moissons, la fête de Graine à la Soupe ou encore le concours de la race Aubrac. Difficile d’omettre de mentionner le « Dit d’Alleuze » le spectacle théâtral et musical qui se déroule au château d’Alleuze, un ancien poste avancé de la citadelle de Saint-Flour…

Un riche passé

L’histoire de Saint-Flour débute au IV siècle avec la venue de l’évangélisateur Florus. En 1317, le pape Jean XXII fit de la ville le siège d’un évêché, celui de la Haute-Auvergne, au détriment de Clermont-Ferrand qui ne couvre alors plus que la Basse-Auvergne. Saint-Four fut également de façon éphémère la préfecture du département, entre 1790 et 1795, cédant ensuite la place à Aurillac.

La Cité du vent

L’origine de ce surnom donné à Saint-Flour serait à attribuer à Camille Gandilhon Gens d’Armes, écrivain, critique littéraire et chroniqueur à L’Auvergnat de Paris. Il serait le premier à avoir utilisé ce sobriquet dans son poème La Cité du vent. D’autres l‘attribuent à la légende médiévale du Bon Dieu de Saint-Flour qui faisait hou hou ! Quoiqu’il en soit, la ville est fréquemment soumise aux rafales de vent et ce n’est pas pour rien qu’aux abords de la ville, les éoliennes ont remplacé les moulins à vent…

 

Plus d’infos : www.pays-saint-flour.fr

 

Saint-Four, Cité du vent - Poème de Camille Gandilhon Gens d'Armes

Camille Gandihon Gens d'Armes © DR

Salut à toi, Saint-Flour, âpre cité du vent !

Ce vagabond de la planèze désertique

T’aime d’un vieil amour farouche et décevant,

O guerrière qui meurt sur ton roc basaltique.

Depuis les sombres soirs jusqu’au soleil levant,

Il rôde aux carrefours, ton amant fantastique.

N’entends-tu pas claquer, lorsqu’il va s’énervant,

Aux angles de tes murs, son manteau frénétique ?

N’entends-tu pas sa voix brutale et ses sanglots

Et sa plainte pareille à la plainte des flots ?

Ah ! C’est qu’il t’a connue au temps où tu fus belle.

Et dans le plein orgueil de ton rude destin

Lui qui ne vieillit pas, s’afflige à ton déclin ;

Le Vent pleure à jamais ta gloire, ô Citadelle !

Puisqu’on l’oublie, eh bien ! Je la dirai, ta gloire,

Sentinelle perdue, indomptable cité,

Vingt sièges, cent assauts jalonnent ton histoire,

Ce miracle d’Auvergnate ténacité.

Anglais sournois, routiers surgis par les nuits noires,

Bandits, barons pillards, huguenots révoltés

T’ont forgé, maille à maille, un collier de victoires,

Non, pas une défaite, et pas de lâchetés !

Ton air salubre était irrespirable aux traitres.

Tu gardais pur le sang des Celtes, tes ancêtres ;

Nul ne te prit jamais de force, que le vent !

Comme un lac montagnard qu’emplit l’eau des orages,

La coupe de tes murs débordait de courages,

Saint-Flour ! Je te salue, âpre Cité du Vent !

TENTEZ VOTRE CHANCE
Parure Zebrano à gagner
“Boucles d'oreilles, collier et bracelet”
Une parure Zebrano (valeur de 81€)
Inscrivez-vous !
Tirage au sort le 31 mai 2014
Fermer la fenêtre