Un tramway très désiré à Tours

Après trois ans de travaux, Tours vient d’accueillir son nouveau tramway, avec la perspective de transformer durablement la physionomie la cité.

© Leonard de Serres

L’histoire de Tours et de son tramway ne date pas d’hier. Il faut remonter à 1877, époque à laquelle la ville s’est dotée d’un premier réseau de rames, tirées à l’époque par des chevaux ! Electrifié en 1903, ce premier tramway, gravement détérioré durant la seconde guerre mondiale, a été définitivement abandonné en 1949. Il aura fallu attendre les années 90 pour qu’émerge une première réflexion sur la création d’un réseau moderne. Après Nantes, Le Mans, Angers et Orléans, Tours a inauguré en août 2013 son nouveau tramway, avec une ligne longue de 15 km. L’objectif à terme est de transporter 55 000 voyageurs par jour et de créer une alternative au tout-voiture pour désengorger le centre-ville.

Le chantier redessine la ville

Comme d’autres villes avant elle, Tours a profité de l’arrivée du tramway pour initier de nombreux projets de rénovation urbaine. Ils ont donné un coup de jeune aux quartiers traversés et ont permis d’embellir la ville. La cité a donc vécu durant trois ans au rythme des nombreux chantiers qui ont émaillé le calendrier de réalisation, en subissant des démolitions parfois impressionnantes. Des phases de travaux ont même dû être stoppées pour cause de découvertes archéologiques, comme celles des vestiges d’une ferme gauloise ou encore d’une fosse commune datant du Moyen Age. Le réaménagement de certains tronçons a également nécessité l’abattage de centaines d’arbres, ce qui a provoqué la mobilisation de nombreux habitants.

Les œuvres de Daniel Buren ne font pas l’unanimité

Le long du tracé du tramway, Daniel Buren a signé plusieurs œuvres, dont certaines monumentales. L’accueil des œuvres de l’artiste qui a souvent créé la polémique – on se souvient de ses fameuses colonnes du Palais Royal, à Paris – est plus nuancé. Considérées comme une vraie réussite visuelle, les bandes qui ornent le sol des stations et qui viennent s’aligner parfaitement avec celles des rames lorsque le tramway s’arrête font l’unanimité auprès de la population. Plus discutés, les totems de différentes hauteurs qui ornent les quais des stations, ou les kiosques attrape-soleil colorés (moins attrayants par temps gris)... Des critiques se font aussi entendre sur le volet financier, les créations urbaines de Buren à Tours ayant coûté un peu plus de deux millions d’euros.

Une facture qui fait polémique

Si le coût de ce type de réalisation fait souvent polémique en période de crise, le chantier de Tours n’a pas fait exception à la règle. Alors que le montant total du chantier (ligne, matériel et installations) était estimé à 400 millions d'euros hors taxes, la facture finale pour 15 kilomètres s'élève à 433 millions d'euros. On peut s’interroger sur la manière dont sera géré ce dépassement au regard de l’endettement de la ville. Question particulièrement préoccupante dans la perspective de l'arrivée d'une deuxième ligne qui permettra de rentabiliser l'infrastructure.

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