Ségur-Fontenoy, un projet hors de prix

L’îlot Ségur-Fontenoy rénové par l’entremise de la Sovafim doit accueillir tous les services du Premier ministre en 2017. La Cour des Comptes estime son coût prohibitif.

L'îlot Ségur-Fontenoy © SOVAFIMLa Cour des Comptes demeure bel et bien l’indispensable garde-fou en matière de dépenses publiques. Alors même que le nouveau Premier ministre Manuel Vals présente son discours de politique générale, le projet immobilier de l’îlot Ségur-Fontenoy qui doit regrouper l’ensemble de ses services dans le 7e arrondissement de Paris, commence à défrayer la chronique. Ce projet confié à la Sovafim serait, selon la Cour des Comptes, hasardeux et coûteux.

Plus de dividendes à Bercy

Société publique de valorisation foncière et immobilière créée en 2006, la Sovafim est en charge de la vente de terrains et bâtiments appartenant à l’État. Il peut s’agir d’immeubles mais aussi d’anciennes prisons ou encore de friches ferroviaires. Depuis 2008, Bercy ne perçoit plus rien des ventes de ces biens d’État, alors que les sommes perçues pourraient contribuer à combler les déficits et réduire la dette du pays.

Un trésor de guerre

La Sovafim s’est constituée en fait un véritable trésor de guerre dans la perspective de la mise aux normes et de la rénovation de l’îlot Ségur-Fontenoy. Fort de l’arrêt des versements des produits des ventes de ces biens, les fonds propres de la Sovafim atteignent aujourd’hui 165 millions d’euros et sa trésorerie 65 millions d’euros. Les travaux qui prévoient 46 000 m2 utiles, pour 2 300 postes de travail, débutent au printemps.

Rénové et livré en 2017

Dans son rapport, la Cour des Comptes remet en cause la légitimité d’une telle opération mais aussi l’existence même de la Sovafim. Elle estime que l’État ferait d’importantes économies en réalisant lui-même les travaux. Car si la Sovafim s’engage à livrer les bâtiments rénovés aux services du Premier ministre en 2017, elle le fait payer au prix fort.

Les contribuables à contribution

Le coût des travaux est estimé à 230 millions d’euros, achat des droits de superficie acquis en mai 2013 compris. En contrepartie, l’État devra occuper les lieux pendant trente quatre ans avant d’en devenir propriétaire. Durant cette période, la Sovafim percevra au titre des loyers plus d’un milliard d’euros, soit presque cinq fois plus que l’investissement consenti. Inutile de chercher qui paiera la différence ! C’est le prix à payer pour la sécurité et le respect des engagements estime la Sovafim par la voix de son président Olivier Debains. A l’heure où l’on parle de 50 milliards d’économie pour le pacte de responsabilités, les contribuables apprécieront.

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