Le marc de café, une alternative pour se chauffer

Une PME du Morbihan innove en proposant des granulés de marc de café recyclé pour le chauffage des particuliers.

© RID SolutionPour la plupart d’entre nous, le marc de café est le résidu de l’infusion du café, que l’on jette après usage. Si les jardiniers lui ont trouvé une seconde vie comme engrais ou répulsif pour leurs plantations, ce déchet a longtemps été destiné à finir avec les ordures ménagères. C’est Eric Fossard, un ancien professeur de biologie, qui a eu l’idée de valoriser ce déchet, partant du constat que le marc, une fois sec, avait un pouvoir calorifique et des caractéristiques de combustion équivalents à celui du bois. Après deux ans de recherche, il a mis au point une technique qu’il a brevetée, pour fabriquer un biocombustible inédit. En mélangeant le résidu de café à de la sciure de bois, il a créé un mélange qu’il compacte pour obtenir des granulés et des bûches densifiées.

Une filière de collecte locale

L’entreprise Obiflam, implantée près de Vannes, récupère ainsi plusieurs dizaines de tonnes de marc de café chaque mois auprès des professionnels du secteur (distributeurs automatiques de boissons chaudes, bars, brasseries, restaurateurs…). Cette collecte s’avère satisfaisante pour tout le monde : la première se fournit en matière première à bas coûts, les seconds se débarrassent des résidus du café en économisant leur envoi en décharge. Afin de préserver un bon bilan carbone, le développement de l’entreprise a été pensé dans une logique de circuit court, en commercialisant par exemple à Rennes le marc de café collecté et transformé à Rennes. Le projet a pour but de déployer l’activité partout en France, en s’appuyant sur des ateliers locaux.

Un marché en pleine expansion

Et avec près de 600 000 tonnes de marc de café « produites » chaque année en France, le gisement n’est pas près de se tarir. L’abondance de cette matière première quasi gratuite a logiquement un impact sur le prix de vente : entre 5 % à 10 % moins cher que les granulés de chauffage standards. Ces derniers devraient en revanche connaître une hausse de prix ces prochaines années, due au fort développement du marché des pellets de bois pour les poêles. Cette alternative au 100 % bois, moins onéreuse, est donc une bonne nouvelle pour tous ceux qui, particuliers ou collectivités, ont fait le choix du chauffage au bois. Et ils sont de plus en plus nombreux. A l’heure où les réserves en bois s’amenuisent et sont soumises à des quotas, on peut parier que ces bûches et granulés s’imposeront sans difficulté comme un combustible d’avenir.

 

Gros plan sur un combustible innovant

En terme d’usage, les bûches sont sèches et propres et peuvent donc se stocker à l’intérieur de la maison. Elles génèrent peu de cendres et ne noircissent pas les vitres des inserts. En raison de leur grande densité et de leur faible taux humidité, les granulés ont un fort pouvoir calorifique : une tonne de granulés, vendue 250 euros, équivaut à la puissance de 4 ou 5 stères de bois. Le bois utilisé dans les produits provient de forêts gérées durablement (PEFC).
Leur composition en sciure de résineux majoritaire offre une très bonne tenue. Le produit fini peut être brûlé par tous les modèles de poêles et chaudières à bûches ou pellets existants. Et, bénéfice non négligeable, les briquettes au marc de café polluent beaucoup moins : leur combustion dégage peu de CO2 et de particules fines.

TENTEZ VOTRE CHANCE
Parure Zebrano à gagner
“Boucles d'oreilles, collier et bracelet”
Une parure Zebrano (valeur de 81€)
Inscrivez-vous !
Tirage au sort le 31 mai 2014
Fermer la fenêtre