Les quatorze futures régions de France

Dévoilé hier soir par le président de la République, le nouveau découpage des régions qui passent de 22 à 14 suscite la polémique.

www.elysee.frElle était très attendue, la voilà enfin dévoilée. La nouvelle carte des régions de France a été exposée hier par le président François Hollande, passant de 22 régions à quatorze. Elle sera présentée le 18 juin en conseil des ministres puis en juillet prochain au Sénat et aux députés. Et comme on pouvait s’en douter, la carte réserve son lot de surprises. Si l’Ile-de-France, la Corse et la région PACA ne sont pas impactées par cette réforme, d’autres régions peuvent légitimement se poser la question des motivations d’un tel découpage.

Surprise à l’Ouest

La grosse surprise provient de la région Centre et des Pays de la Loire. Au petit jeu des mariages envisagés, la Bretagne demeure esseulée, privée des Pays de la Loire qui reste une région à part entière. Les tweets de Jean-Marc Ayrault n’y auront rien changé et l’ombre des Bonnets Rouges n’y est certainement pas étrangère. Ségolène Royal qui ne souhaitait pas de rapprochement entre le Poitou-Charentes et l’Aquitaine a été pour sa part largement entendue. Toutes ces tergiversations aboutissent finalement à la création d’une vaste région Centre incluant le Poitou-Charentes et le Limousin.

Picardie et Languedoc-Roussillon

Autre surprise, pressentie dans une région Nord-Artois, la Picardie rejoint contre toute attente la Champagne-Ardennes. Là encore, les motivations peuvent sembler quelque peu obscures, le président Hollande ne souhaitant apparemment pas créer un grand bastion Front National au Nord. Le Languedoc-Roussillon quant à lui file du côté de la région Midi-Pyrénées, au grand dam du président de région Christian Bourquin. « Le Languedoc-Roussillon mérite mieux, c’est une carte de copains qui vient d’être présentée », a-t-il déclaré.

Bien fondée ou non ?

Lors de son passage ce matin sur BFM TV, le Premier ministre Manuel Valls a tenu à souligner que cette réforme doit avant tout servir l’intérêt commun, appelant à la concertation. Mais qu’en sera-t-il des véritables économies budgétaires et de l’efficacité de cette réforme. « Les Régions françaises pèsent 0,07 % du déficit public. Avec neuf fonctionnaires pour 10 000 habitants, la région Pays de la Loire apparaît en tête de tous les classements pour la rigueur de sa gestion. Il n'y aura aucune économie réelle à faire en découpant ou regroupant nos collectivités », rappelait Jacques Auxiette, président PS du conseil régional des Pays de la Loire, dès janvier dernier. Tout en se montrant favorable à un rapprochement avec la Bretagne.

Les départements, le vrai millefeuille !

L’enjeu ne serait-il pas plus du côté des départements ? Manuel Valls a pris le parti de différer la suppression des Conseils généraux, estimant que trois années seront nécessaires pour assurer le transfert des compétences et des agents. Report des élections régionales à fin 2015, lutte de pouvoir et d’influence sur fond de manœuvres électoralistes, l’envie de faire bouger notre millefeuille territorial pourrait se transformer en une véritable gabegie. Les réactions risquent d’être houleuses au Sénat et sur les bancs de l’Assemblée. Elles le sont déjà dans les régions !

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