Grand-Est Publié le 22/06/2013 par Rémi Langlet Partager

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Ode à la lumière dans la cathédrale Saint-Etienne

Avec ses voutes serties de vitraux irradiant la lumière, la cathédrale de Metz s’enorgueillit du surnom de « lanterne de Dieu ».

Si vous êtes de passage à Metz, prenez le temps d’aller découvrir la cathédrale Saint-Etienne qui domine la ville sur les hauteurs de la colline Sainte-Croix. L’édifice qui fut édifié à partir de 1220, arbore sous ses voûtes une immense verrière de 6500 m2 qui lui vaut le surnom de « lanterne de Dieu ». La hauteur de la nef qui culmine à plus de 40 mètres permet à la lumière d’irradier les vitraux, ce qui confère au lieu une dimension mystique assez unique.

Des passeurs de lumière

La collection de vitraux, la plus importante d’Europe, offre un beau voyage dans le temps puisqu'elle constitue un état de l’art du vitrail du XIIIe au XXe siècle. Plusieurs maîtres verriers se sont succédé pour donner vie à ce chef-d’œuvre. La verrière de façade qui s’étend sur une surface de 350 m2, est l’œuvre d’Herman de Munster, qui l’a réalisée en 1384. Les baies des transepts, d’une superficie de 424 m2 chacune, impressionnent par leur éclat et leur taille. Théobald de Lixheim ou encore Valentin Bousch poursuivirent les embellissements au XVIe siècle. Bien plus tard, Villon, Chagall et Cocteau y ont laissé leur empreinte dans les rénovations d’après-guerre.

Un ouvrage atypique

Outre son style gothique « rayonnant », la cathédrale Saint-Etienne se distingue par sa singularité de ne pas afficher de tours en façade, comme c’est le cas pour les autres cathédrales gothiques européennes. De fait, l’ouvrage repose sur deux églises placées l’une face à l’autre, ce qui explique la présence de la tour de la Mutte au milieu de l’édifice. La lanterne de Dieu, qui éclaire Metz depuis plusieurs siècles, est assurément un joyau exceptionnel de l’art gothique.

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03 juillet 2013