Au secours des prédateurs sauvages
Le parc animalier de Sainte Croix participe de façon active au programme européen de conservation des prédateurs sauvages.
L’homme et les prédateurs sauvages peuvent-ils coexister durablement ? Sans aucun doute estime le parc animalier de Sainte-Croix, lequel apporte son soutien depuis 2009 à la fondation bulgare « Fund for wild Flora and Fauna (FWFF) ». Début avril, un jeune vautour fauve de deux ans a quitté le parc pour rejoindre la Bulgarie afin d’y être lâché en milieu naturel.
Des relâchés expérimentaux
L’opération s’inscrit dans le cadre d’un programme européen de conservation à long terme des prédateurs sauvages. En Bulgarie, dans le massif du Kotel où ils avaient disparu, deux vautours fauves ont été ainsi déjà relâchés en s’inspirant des méthodes de réintroduction utilisées en France. Les ours, les loups gris, ou encore les aigles royaux sont aussi concernés par ce programme.
Conflit éleveurs, prédateurs
Les problèmes de cohabitation entre les éleveurs et ces prédateurs relèvent de la nuit des temps et expliquent en grande partie la disparition de ces espèces sauvages. En Bulgarie, les troupeaux de moutons et de chèvres sont souvent de petite taille et mal protégés. La défiance des éleveurs à l’égard des prédateurs est telle qu’ils n’hésitent pas à recourir au braconnage ou à des appâts empoisonnés pour éradiquer les animaux sauvages qui s’attaquent à leurs troupeaux.
Un travail de longue haleine
Le projet « Cohabitation hommes, prédateurs en Bulgarie » mené par la fondation a pour ambition de réconcilier éleveurs et prédateurs. De nombreuses actions sont menées en ce sens. Des chiens de berger sont notamment fournis aux éleveurs. Dès lors que les troupeaux sont mieux protégés et comptent un berger et deux chiens pour cinquante moutons, la fondation compense les pertes des éleveurs en cas d’attaques des prédateurs. Un troupeau de compensation est élevé à cette fin.
Sensibiliser et accompagner
La fondation souhaite s’inscrire dans le long terme, en valorisant les troupeaux et en sensibilisant les éleveurs mais aussi la population locale. Un centre d’accueil a été créé à cet effet. Des aires de nourrissage pour les vautours et les aigles sont réalisées afin de leur garantir une nourriture saine et disponible dans les montagnes bulgares. La fondation anime également le Réseau national Antidote pour lutter contre les empoisonnements. Il ne reste plus qu’à souhaiter bonne chance à ce jeune vautour livré à son nouveau milieu naturel.
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