La céramique dans tous ses états

A Limoges, cela fait presque 250 ans qu’on travaille la céramique. Et ce n’est pas près de s’arrêter !

© Michel Belet - Ville de Limoges Si l’on vous dit Limoges, vous répondez ? Porcelaine, bien sûr. Depuis le XVIIIe siècle, la préfecture de la Haute-Vienne doit sa renommée mondiale à la blancheur de ses céramiques et au savoir-faire des innombrables artistes qui l’ont modelée. Aujourd’hui encore, une dizaine de manufactures perpétuent cette tradition d’excellence. Une industrie largement soutenue par la ville, qui revendique son statut de « Capitale des Arts du Feu », jusque dans son logo orné d’une flamme rougeoyante. Certaines fabriques, parmi les plus anciennes de la région, sont toujours en activité aujourd’hui : Royal Limoges, fondée en 1797, dont les porcelaines ornent les tables du Crillon, du Ritz ou du Fouquet’s, ou encore Bernardaud, qui fête cette année son 150e anniversaire. Mais n’allez pas croire pour autant que Limoges ne produit que de la céramique décorative. Même si ses artisans continuent d’imaginer des chefs-d’œuvre d’élégance en mêlant à l’eau le kaolin, le quartz et le feldspath, la céramique est aujourd’hui utilisée dans des domaines incroyablement variés.

Un pôle pour les rassembler

C’est la raison qui a conduit le gouvernement à installer, en 2005 le Pôle Européen de la Céramique à Limoges. La mission de ce pôle de compétitivité, réunir les principaux acteurs de la filière, dans le but de développer et promouvoir l’industrie céramique, principalement dans quatre secteurs géographiques : Limoges bien sûr, mais aussi Tarbes, Vierzon et Cavaillon. Le champ d’action du PEC couvre cinq domaines : les céramiques décoratives et sensorielles, les composants pour l’électronique et l’optique, les matériaux utilisés en milieux extrêmes, les céramiques médicales et celles destinées à l’habitat. Pour développer ces filières, le pôle assure la liaison entre les industriels, les chercheurs, les instituts de formation, l’Etat et les collectivités territoriales.

De la soupière au gilet pare-balles

Et il faut bien toutes ces ressources pour développer le secteur, tant les débouchés sont nombreux. Nous connaissons tous les prothèses dentaires, dont la robustesse et la résistance à l’abrasion sont exceptionnelles. Mais savez-vous qu’on emploie de plus en plus fréquemment des « biocéramiques » dont la composition réduit considérablement les risques de rejet par l’organisme ? Les céramiques à base de phosphates de calcium par exemple, sont utilisées pour des greffes osseuses. Isolants électriques © JC Dupuy - Limoges Mais le médical n’est qu’un domaine parmi d’autres où ce matériau décidemment plein de ressources est utilisé. Electronique (condensateurs, isolants électriques, capteurs…), aéronautique et spatial (bouclier thermique de la navette, volets de tuyères du Rafale, cône des missiles…), métallurgie (briques réfractaires…), transports (freins, filtres à particules, soupapes… ), les céramiques sont présentes partout sous des formes et des compositions diverses adaptées à des applications bien précises. Elles entrent même dans la composition d’une nouvelle génération de gilets pare-balles révolutionnaires. Et savez-vous qui les a développés ? Bernardaud. Comme quoi, on peut être attaché aux valeurs du passé sans pour autant tourner le dos aux défis du futur.

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