Le zoo de Vincennes fait peau neuve

En avril 2014, après plus de 5 ans de silence, le Parc zoologique de Paris résonnera à nouveau des cris de 1000 animaux sauvages.

© Parc Zoologique de Paris

Mais qu’allait-on bien faire de lui ? C’est la question que se sont posés l’Etat et le Muséum national d’Histoire naturelle au moment de la fermeture du Parc zoologique de Paris en 2008. Car si le « Zoo de Vincennes », comme l’appelle le grand public, a séduit des millions de visiteurs depuis son ouverture en 1934, il ne répondait plus du tout aux critères de préservation des espèces tels qu’on les imagine aujourd’hui. Vieillissement des installations malgré la restauration du grand rocher en 1997, cages grillagées d’un autre âge, habitats exigus pour bon nombre d’espèces… Après concertation avec les différents acteurs impliqués dans la gestion du site, un projet a fini par émerger, d’une grande ambition, créer une « nouvelle espèce de zoo » dont la mission reposera sur trois piliers principaux : la présentation des espèces dans des espaces évoquant au mieux leur milieu naturel, la recherche sur les animaux, ainsi que la sauvegarde et la reproduction des espèces menacées. Le projet a fait l’objet d’un Partenariat Public Privé associant l’Etat à un groupement d’entreprises regroupées sous le nom Chrysalis. L’investissement total s’élève à 167 millions d’euros, dont 30 millions payés par l’état, et 10 par le Muséum sur ses fonds propres. 

Le zoo du XXIe siècle

Le nouveau Parc zoologique de Paris ouvrira ses portes en avril 2014, tout juste 80 ans après son inauguration. Il devrait accueillir 1,8 million de visiteurs par an. Tout le long d’un sinueux parcours d’environ 4 kilomètres, voire davantage en empruntant les sentiers secondaires, le visiteur parcourera cinq « biozones » qui sont autant de zones biogéographiques. Plus de 170 espèces d’animaux y seront présentées, certaines emblématiques, d’autres plus rares, voire en danger d’extinction. Le parcours s'étirera de la Patagonie vers la Guyane, en passant par le Sahel-Soudan, l’Europe et Madagascar. Une sixième biozone de 20 000 m² devrait accueillir dans le futur les espèces d’Afrique équatoriale. Chacune des biozones a été conçue pour offrir un environnement aussi fidèle que possible à celui du milieu représenté. Ainsi, les 16 000 m² de la biozone Patagonie s'inspireront de la pampa, des côtes rocheuses et de la forêt andine. Les 45 000 m² du Sahel-Soudan feront la part belle à la savane, sous ses formes les plus variées. Dans les différents milieux, tout a été prévu pour apporter le plus grand confort aux animaux. Un exemple ? Les lions pourront se reposer sur des rochers artificiels spécialement aménagés et chauffés. Chaque biozone disposera de sa propre scénographie utilisant les dernières innovations en matière de présentation multimédia (écrans LCD, sonorisation « intelligente », panneaux intéractifs…) qui diffuseront des informations complètes sur les lieux.

Des installations monumentales

Le zoo conservera bien évidemment le célèbre grand rocher, haut de 65 mètres, dont l’intérieur va être réaménagé pour présenter certaines rares espèces européennes. Mais ce ne sera plus la seule structure majestueuse du parc. Juste à côté va se déployer une immense volière de 1 466 m² et 11,5 mètres de haut. Les plus grands oiseaux, et notamment les flamants, pourront y voler  en toute liberté. Autre nouvelle installation, la grande serre de verre de 100 mètres de long pour 40 de large et 16 de haut recréera le climat tropical de la Guyane (20 à 25° pour 60 à 75 % d’humidité). Elle accueillera les plus belles plantes tropicales mais également des lamantins qui s’ébattront dans un large bassin, ou encore des jaguars, des tapirs ou des singes.

Le bien-être des animaux avant tout

Même si l’objectif principal du parc consiste à présenter les animaux au public, ceux-ci auront la possibilité de se soustraire aux regards pour préserver leur tranquillité. Néanmoins aucune clôture ou grillage ne masquera la vue des enclos. Seules de larges vitres sépareront le visiteur des espèces dangereuses. Les premiers locataires commencent d’ailleurs à arriver. Si les girafes, animaux emblématiques du zoo, n’ont jamais quitté le domaine durant les travaux de rénovation, elles viennent de rejoindre leur nouvel habitat, plus grand, mais surtout plus arboré. Le nouveau zoo abrite en effet 40 % de surface arbustive de plus que l’ancien, la majorité des essences originales ayant été conservée. L’arrivée des autres espèces s’effectuera progressivement jusqu’à la fin de l’année, quatre mois avant l’ouverture du parc. Histoire de leur laisser le temps de se familiariser avec leur habitat 4 étoiles.

Infos pratiques

Ouverture en avril 2014

Tarifs : adultes : 22 € - 12-25 ans : 16,5 € - 3-12 ans : 14 €

Pass annuel : 65 / 55 / 40

www.parczoologiquedeparis.fr

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Tirage au sort le 31 mai 2014
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